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La qualité de service des sites web nécessite des tests en amont et en aval

Evaluer la qualité de service d’un site internet requiert des tests de performances dès la phase de développement, puis en situation de production.

Comment s’assurer que son site web ne va pas s’écrouler en cas de pic de charge ? Comment ne pas faire fuir les internautes pour cause de temps de chargement d’une page trop important ? C’est à ces questions que tentent de
répondre les outils de tests de performances de sites internet.Les utilisateurs de tels outils estiment qu’ils remplissent globalement leurs fonctions. Mais souvent au prix de moyens importants. C’est le cas chez Airbus, pour qui l’application en ligne Airbus On Line Services doit contribuer au
confort d’exploitation de ses appareils. Destinée aux compagnies aériennes clientes, l’application fournit un million de dessins techniques et soixante et onze mille documents en ligne.Dans un premier temps, Airbus a mis en place une phase de travail en amont afin de s’assurer de la robustesse, de la stabilité et des temps de réponse intrinsèques de l’application.

Les mesures orientées système demeurent insuffisantes

Malgré cela, ‘ nous constations parfois des décalages importants, une fois l’application mise en production ‘, témoigne Jacques-André Daire, responsable du développement de l’application.
Et de préciser : ‘ Des utilisateurs soulevaient des problèmes que nous n’étions pas en mesure d’observer. En effet, nous disposions de métriques orientées système à défaut d’être orientées utilisateur. C’est pourquoi nous
avons décidé de compléter notre outillage par une solution de diagnostic et d’analyse, capable de mesurer les temps de réponse à différents points de la planète. L’outil ActiveWatch, de Mercury Interactive, s’est imposé en raison de sa capacité à
équiper les postes clients de certificats X 509, mais aussi de son caractère non intrusif ‘
, argumente-t-il.Résultat : Airbus s’est aperçu qu’en Extrême-Orient, en particulier en Chine, les problèmes provenaient de la mauvaise infrastructure locale. Et plus précisément, des fournisseurs d’accès à internet, qui offrent une bande passante
insuffisante par rapport au nombre de personnes connectées.Les retours des utilisateurs ont également révélé les décalages provoqués par les configurations différentes des navigateurs, des systèmes d’exploitation, ou encore des programmes additionnels employés, lorsqu’ils ne sont pas
identiques à ceux de la plate-forme de tests.Même son de cloche chez Air France. Nécessaire mais insuffisante, la phase de tests de performances effectuée en amont ‘ sert à détecter les problèmes de développement du site ‘, souligne
Jean-Philippe Larue, consultant de Coframi chez Air France.Pour connaître les problèmes d’architecture, le transporteur aérien a lui aussi retenu la solution ActiveWatch, de Mercury Interactive. ‘ Ainsi, nous avons pu détecter que l’application de réservation ne
fonctionnait plus, du fait de problèmes d’accès liés à l’architecture du pare-feu ‘,
précise-t-il.Néanmoins, Air France s’oriente vers Topaz, un autre outil de Mercury, en lieu et place d’ActiveWatch. ‘ En effet, ce dernier ne permet pas de savoir si la globalité des serveurs d’applications fonctionne ou si
telle ou telle application ne fonctionne pas ‘
, souligne le consultant en charge des tests.

Garantir la robustesse du système

Toutefois, la surveillance permanente à différents points d’accès n’est pas toujours nécessaire. Tel est en tout cas le pari ­ réussi ­ par le GIP-MDS (Groupement d’intérêt public pour la modernisation des déclarations sociales).
L’objectif de son site web, qui autorise les déclarations sociales en ligne, consiste à absorber quarante mille utilisateurs par heure en période de pointe.Techniquement, ‘ cela revient avant tout à rendre le système robuste, tout en s’assurant des performances du site ‘, résume Michel Zurbach, son responsable architecture. Nul besoin, dans
ces conditions, de placer des outils de diagnostic à différents points de l’Hexagone. ‘ Les tests, réalisés avec les produits de Compuware, ont montré que les requêtes d’accès à une base de données étaient mal écrites, d’où
des performances fortement dégradées ‘
, souligne le responsable architecture.Si recourir aux solutions de tests de performances s’avère globalement satisfaisant, reste la tâche délicate, lors de l’élaboration du cahier des charges, de la définition du seuil de tolérance d’un utilisateur selon le contexte.
C’est-à-dire selon qu’il charge une page d’accueil, qu’il effectue une recherche, ou qu’il demande l’exécution d’une transaction en ligne.

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Ludovic Arbelet