Les techniques qui fonctionnent sur les réseaux câblés ne se déclinent pas forcément pour les réseaux Ethernet sans fil Wi-Fi. Par exemple, les flux multimédias, volumineux mais prévisibles en termes de bande passante, deviennent imprévisibles en environnement sans fil : un canal peut subitement devenir mauvais, et les renvois en cas d’erreur ?” généralement de l’ordre de 10 à 20 % ?” enlèvent toute constance. “Un gestionnaire de bande passante ne saurait même pas quelle bande gérer, puisque, à tout moment, un homologue voisin pourrait en prendre. C’est comme si l’on devait gérer un tuyau en caoutchouc”, explique Duncan Kitchin, architecte de réseau local sans fil chez Intel.Par ailleurs, la qualité de service se gère au travers de plusieurs couches du réseau. La norme Ethernet sans fil IEEE 802.11 définit les couches 1 et 2 du modèle OSI (physique et MAC ?” Medium Access Control), et la réservation de bande passante se fait au-dessus de la couche MAC, qui, elle, ne “voit” que son segment du réseau. L’ensemble de spécifications 802.11e, l’un des nombreux suppléments à la norme 802.11, permet de mettre en ?”uvre au niveau de la couche MAC la qualité de service définie dans les couches supérieures en séparant les flux de manière adéquate. Il a été pensé pour fonctionner dans l’environnement hostile qu’est celui des transmissions radio. “Aucun concept de protocole de réseau local sans fil ne bat les performances de 802.11e dans de telles conditions”, estime Duncan Kitchin.Le standard 802.11e devrait être ratifié d’ici à la fin de l’année. Les premiers produits ?” points d’accès, carte d’interface réseau, téléphones IP, etc. ?” apparaîtront vraisemblablement avant la publication du standard.
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