Après les liens sponsorisés et les liens contextuels, voici maintenant le texte sponsorisé. Finis (?) les blocs de mots-clés apposés à côté des articles publiés sur un site Internet. Avec le texte sponsorisé, la publicité en ligne s’est
trouvé une nouvelle niche de croissance. Une solution particulièrement intrusive où les annonces sont directement intégrées à l’article.Il suffit que l’internaute promène sa souris sur un mot donné dans un texte, par exemple digital music ou education, pour voir surgir une petite fenêtre qui lui proposera, selon les cas, d’aller
consulter la plate-forme de téléchargement de musique d’un fournisseur d’accès à Internet, ou d’acheter le dernier ordinateur portable à la mode. Selon les cas, la boîte pourra intégrer un moteur de recherche, une animation flash, un comparateur de
prix, un formulaire pour enrichir les bases de données du site concerné….Déjà présent aux Etats-Unis sur des sites tels que Betanews.com, le texte sponsorisé débarque en France à la rentrée par l’intermédiaire du ‘ prestataire de merchandising en ligne ‘ Daooda.
‘ Nous testons actuellement une solution sur de petits sites partenaires, explique Michael Amar, cofondateur de Daooda. Dans les prochains mois, elle devrait être reprise sur de grands
sites. ‘ La solution a été développée par Datops, une société spécialisée à l’origine dans l’analyse d’informations et l’intelligence économique.
Des mots sélectionnés par ordinateur
‘ Nous avons investi neuf millions d’euros sur les dix dernières années dans la mise au point de ce type de technologies, commente Louis Gay, président du groupe Datops. Dans ce domaine, tout
l’art consiste à pouvoir repérer dans une base de données les mots qui peuvent faire l’objet d’une sponsorisation. Par exemple, si vous devez placer une publicité pour les produits de régime, vous n’allez pas l’intégrer dans un article qui parle du
“régime” de Saddam Hussein. ‘Selon ses concepteurs, la solution permet une compréhension du texte directement par ordinateur. En cas de doute, la machine signale le problème à un ‘ contrôle qualité ‘. Le mot et le contexte dans lequel il
est employé sont alors étudiés par un être humain. Mais il s’agit de l’exception qui confirme la règle, assure Louis Gay, car contrairement aux technologies américaines déjà sur le marché où, affirme-t-il, les mots à sponsoriser sont sélectionnés
manuellement, la solution Datops s’en remet quasi-exclusivement au savoir-faire de l’ordinateur.Outre-Atlantique, des sociétés comme Vibrant Media (avec sa technologie IntelliTXT) ou ContextWeb sont déjà à l’?”uvre sur ce marché. Pour éviter la confusion entre liens éditoriaux classiques et textes sponsorisés, certains de leurs
clients ont pris l’habitude de surligner une fois les premiers et deux fois les seconds. Dans le cas de la solution de Datops, en revanche, la distinction visuelle entre lien hypertexte et fenêtre publicitaire, ne semble pas, pour l’heure, à l’ordre
du jour, explique Michael Amar. A la plus grande confusion des souris vagabondes. ‘ Il y aura bien évidemment une phase dapprentissage tant pour les annonceurs que pour les internautes ‘, conclut Louis
Gay.
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