C’est une première. Et une réussite. Maître pour l’instant incontesté de la console de salon, Sony lance jeudi 1er septembre son tout premier modèle portable avec la PSP (ou Playstation portable). Un concurrent
direct pour la DS de Nintendo
qui innovait, en mars, avec son double affichage et son écran tactile. Sony répond sur un autre terrain : le multimédia. Car, en plus de fournir des graphismes dignes d’une
Playstation 2, la PSP peut jouer sans complexe le rôle de lecteur DVD portable et de baladeur audio-vidéo.Une ambition qui se monnaye cher. La PSP coûte en effet 250 euros pièce, sans les jeux (à titre d’exemple, Virtua Tennis World Tour est vendu 50 euros). Ceux-ci ne seront d’ailleurs utilisables que sur la
console. La PSP se sert, en effet, de son propre format de disque optique, l’UMD (Universal Media Disc), protégé par une cartouche.Le plus spectaculaire est visible sur l’écran. D’une diagonale de 4,3 pouces (près de 11 cm), il affiche plus de 16 millions de couleurs dans une résolution impeccable. Et pas besoin, comme c’est souvent le cas avec les
écrans plats, d’être situé en face pour distinguer les images. De loin, de près, sur les côtés, l’écran de la PSP est visible sous tous les angles. Le reste (niveaux de son différents, trois à six heures d’autonomie, clavier virtuel…) est
plus convenu. L’ergonomie, en revanche, a été soignée. La console tient bien dans la main et propose à la fois un joystick et une croix directionnelle.
Des catalogues de jeux et de films déjà bien remplis
Le catalogue des jeux disponibles au lancement se veut particulièrement conséquent, de Lumines à Metal Gear Acid en passant par Ridge Racers ou Need for Speed
Undeground Rivals. Et il ne s’agit là que de la liste des jeux.Sony compte en effet beaucoup sur la vente de vidéos au format UMD. Ce mercredi 31 août, un site comme Fnac.com dispose déjà d’une catégorie ‘ films pour la PSP ‘ avec 48 titres (Spiderman
2, Hellboy, La Mort dans la peau…). Leur prix oscille le plus souvent entre 20 et 25 euros, ce qui pourrait faire cher pour des disques ne pouvant pas être lus ailleurs que sur la PSP. Cela dit, la console tient bien son rang
de lecteur DVD. La qualité de l’écran et du son permet d’y regarder un film sans difficulté.Des caractéristiques aussi utiles en configuration ‘ lecteur multimédia ‘. La PSP dispose en effet d’un connecteur pour carte mémoire MemoryStick (le format maison de Sony). Les vidéos (au format Mpeg-4), les
chansons (au format Atrac3 ou MP3) et les photos (au format Jpeg) peuvent ainsi transiter jusqu’à la console qui se transforme alors en baladeur multimédia.Reste à voir qui voudra débourser une telle somme pour une console portable. Du côté de la concurrence, on juge que le marché existe. ‘ A la fin juin, nous avions vendu 1,3 million de DS [au prix
unitaire de 150 euros en France, NDLR] en Europe et nous devrions atteindre le chiffre de 300 000 en septembre dans l’Hexagone, explique Laurent Fischer, directeur marketing chez Nintendo. Dans le même temps,
nous avons gardé un niveau de vente similaire sur Game Boy Advance. Avec la DS, nous touchons donc un autre public. ‘Nintendo compte d’ailleurs donner un second souffle à sa console en novembre. A cette date sortira la version pour DS de son jeu de course Mario Kart. Via des fournisseurs d’accès à Internet par Wi-Fi et grâce à des
bornes dans des magasins de jeux vidéo, les utilisateurs de la console portable de Nintendo pourront alors s’affronter via le Web.Le sans-fil pourrait aussi être la prochaine étape pour la PSP. Au Japon, Sony a lancé fin juillet un service du nom de PortableTV, accessible via la connexion Wi-Fi de la console. Proposant pour l’instant des téléchargements gratuits
de vidéos, il permettra, selon GamesIndustry.biz, d’acheter des films et des clips musicaux. Il devrait même être possible dans le futur de naviguer
sur Sony Connect, le site de musique en ligne de la société japonaise, grâce à sa PSP.
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