Le scanner à main :CueCat, qui est déjà distribué par un certain nombre de magazines, dont Wired et Forbes, et par la chaîne de produits électroniques RadioShack, est devenu la cible de la Privacy Foundation. Dans un rapport publié vendredi dernier, cette association américaine spécialisée dans la protection de la vie privée accuse Digital:Convergence de surveiller l’activité de l’utilisateur à son insu.” Chaque scanner :CueCat envoie un numéro de série unique, avec le code-barres de la page demandée, identifiant l’internaute qui a dû s’enregistrer auparavant sur le site de Digital:Convergence.
Il existe donc un risque que l’entreprise lie ces deux sources d’informations afin d’établir un profil très précis des habitudes de l’utilisateur. Surtout, ce numéro de série s’avère totalement inutile au vu de la manière dont le site Web agrège le contenu “, met en garde Richard Smith, responsable technique pour l’association.De son côté, Digital:Convergence se défend d’utiliser les informations nominatives fournies par l’utilisateur. “Seules les informations concernant le sexe, l’âge et le code postal de l’utilisateur sont agrégées dans la base de données. Une fois la transaction terminée, tout le reste est détruit. Car ce qui nous intéresse, ainsi que nos clients, ce sont les informations collectives et non pas individuelles. Et de toute façon, la base de données serait devenue trop importante et ingérable”, répond Doug Davis, le responsable technique de Digital:Convergence.
Créer un poste de Chief Privacy Officer
Toutefois, l’éditeur ne semble pas décidé à modifier son logiciel, afin de ne plus envoyer le numéro de série. Arguant du fait qu’il est le seul à pouvoir identifier l’origine du Cue:Cat” A la suite d’une demande similaire de l’association Privacy Forum, nous avons déjà modifié le logiciel en ajoutant une fenêtre d’information qui explique à l’utilisateur le fonctionnement de :CueCat. Jusqu’à présent, nous attendons toujours les modifications techniques que la Privacy Foundation voudrait voir à notre programme “, ajoute Doug Davis.L’association n’a évidemment pas le même avis sur la question. “Ce n’est pas à nous de leur dire ce qu’il faut faire. Pour cela, il y a des cabinets de consultants spécialisés dans la protection de la vie privée, comme PricewaterhouseCoopers. Notre principale recommandation est de créer un poste de Chief Privacy Officer qui soit dédié à ces problèmes de la protection de la vie privée “, répond le responsable de lassociation.
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