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La presse magazine monte au front contre le piratage de ses contenus

Le Syndicat professionnel de la presse magazine et d’opinion se prépare à poursuivre les sites qui proposent illégalement ses contenus.

Quel est le point commun entre Charlie Hebdo, La Vie, Le Figaro Magazine, L’Intelligent Jeune Afrique et Le Nouvel Observateur ? Toutes ses publications sont membres du
SPPMO, un syndicat professionnel qui vient de passer à l’offensive sur le dossier très sensible du piratage de journaux papier, numérisés, postés et téléchargés illégalement sur Internet.‘ Ces usages doivent changer. La plupart des sites d’information proposent gratuitement leurs contenus sur Internet, leur rentabilité dépend des visites. Tout acte de publication pirate met en danger l’équilibre
économique ‘
des titres concernés, explique à 01net., le SPPMO, qui se prépare à porter plainte, sans plus de précision pour le moment. Dans un communiqué, l’organisation en appelle aux pouvoirs publics.Pour les journaux, le manque à gagner est difficile à chiffrer, mais le phénomène du téléchargement illégal de journaux sur Internet n’est plus tout à fait anodin. ‘ On constate de manière récurrente que des blogs
renvoient vers des liens de sites comme
RapidShare,
un hébergeur basé en Allemagne, où l’on retrouve
facilement des numéros de
Micro Hebdo ou de l’Ordinateur Individuel ‘, indique Ivan Roux, rédacteur en chef de Micro Hebdo, édité par le Groupe Tests (1).

Un kiosque numérique qui ne dit pas son nom

Une simple recherche lancée sur Google permet en effet de tomber sur des liens d’internautes proposant le téléchargement d’années entières du magazine informatique. Les sites qui relaient ce type de liens battent parfois en retraite
face aux menaces des éditeurs mais, le plus souvent, ils se dédouanent de toute responsabilité juridique au motif qu’ils ne sont qu’hébergeurs. Ce qui ne les empêche pour générer des revenus de capitaliser sur le téléchargement illégal de journaux
en plaçant sur leurs pages des encarts de publicité, des Google AdWords par exemple.D’autres sites comme Calameo.com poussent l’audace technologique en proposant, grâce à la diligence et à la bonne volonté des internautes, un kiosque numérique (qui ne dit pas son nom) en accès libre. Une copie quasi conforme de
Relay.fr, l’un des services payants présents sur ce nouveau marché.Aux Etats-Unis, des sites tels que Issuu.com ou Wobook.com permettent de partager des livres ou des magazines au format PDF, le plus souvent dans la plus parfaite illégalité. L’un d’entre eux,
Mygazines.com a dû fermer ses portes en septembre 2008, après que les éditeurs dont ils
‘ diffusait ‘ les contenus eurent intenté une action en justice à son encontre.


(1) Propriété, comme 01net. du groupe NextRadio TV.

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Philippe Crouzillacq