C’est la très probable prochaine étape en matière de batterie, celle qui pourrait définir de nouveaux standards d’autonomie et marquer un tournant majeur dans l’adoption de la voiture électrique : la batterie solide. Pour une fois, un constructeur se risque à donner une date qui n’est pas énigmatique. Il s’agit du Chinois SAIC Motors qui prévoit de commercialiser son premier modèle à batterie solide dès 2026.
Longtemps considéré comme l’objectif à atteindre, cette technologie pose des difficultés considérables en matière de développement. À tel point qu’un peu plus tôt cette année, en février, six des principaux acteurs de l’industrie s’alliaient pour accélérer la R&D la concernant. Dans le même temps, des constructeurs aussi sérieux que Mercedes prenaient la route opposée en admettant avoir diminué les investissements concernant la batterie solide. Pourtant, les avancées permises par la batterie solide sont considérables. En plus d’une meilleure densité énergétique et d’une moins grande fluctuance en fonction des températures, l’avantage majeur de la batterie solide c’est son coût de fabrication nettement moins élevé que les modèles actuels et qui permettrait, en théorie, de baisser considérablement le prix des voitures électriques.
SAIC et Nissan, premiers sur la batterie solide
Dans ce contexte, l’annonce de SAIC Motors est pour le moins étonnante. La majorité des constructeurs mise sur des commercialisations après 2030 de voitures équipées de cette technologie de batterie. Seul Nissan s’était risqué à un pronostic plus ambitieux en admettant avoir pour objectif 2028. Le constructeur japonais a d’ailleurs inauguré cette année l’usine dans laquelle ses batteries solides seront produites, à Yokohama.
L’annonce de SAIC est une onde de choc, d’autant plus que le groupe semble avoir un plan très précis en tête. En effet, cette annonce est intervenue en même temps que la présentation de la nouvelle berline électrique, IM L6. En effet, ce modèle dispose déjà d’une batterie atypique dans la mesure où il embarque une pile semi-solide. Concrètement, il s’agit d’une base de batterie solide, mais couplée à un électrolyte liquide. Cependant, cette annonce a contraint SAIC à en dire plus long sur l’avancée de ses travaux. C’est ainsi que le constructeur a reconnu que l’objectif était de remplacer, relativement rapidement, cet électrolyte liquide par un équivalent solide. Le groupe chinois pense y parvenir dans un délai assez court puisqu’il vise une production à grande échelle en 2026.
Bien entendu, SAIC n’a pas dévoilé le nom du premier modèle qui pourra bénéficier de cette technologie. Compte tenu de sa plateforme technique, l’IM L6 pourrait être l’heureux élu. À moins que SAIC ne décide de privilégier sa marque la plus renommée, MG.
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