L’entreprise publique vient d’indiquer par courrier à ses salariés qu’ils pourraient bientôt se connecter au web grâce à une offre maison d’accès à Internet. Deux solutions seront disponibles : un forfait, ou le paiement à la
connexion.Au siège du groupe La Poste, on se refuse officiellement à voir dans cette opération le prélude à un hypothétique lancement d’une offre de fourniture d’accès à Internet à destination du grand public. Cependant, depuis plusieurs mois, il
semble bien que sur ce terrain l’entreprise publique soit en mode exploratoire.Son ancien président, Martin Vial, déclarait ainsi en novembre 2001, à 01 Informatique, que La Poste ‘ ne pourrait pas durablement prétendre (dans ce domaine) être un acteur majeur des
échanges électroniques sans être fournisseur d’accès ‘.En 2001, le groupe avait déjà réalisé 60 millions d’euros de chiffres d’affaires sur Internet. Un résultat dû en partie au succès de services comme Mailev@ (service d’application d’envoi de courrier), Certinomis (certification de
confiance) et à ses six millions d’abonnés à ses services de banque en ligne.
Le pari risqué de l’Internet grand public ?
Par ailleurs, La Poste a su soigner auprès du grand public son image d’entreprise au c?”ur des mutations technologiques en installant notamment dans son réseau un millier de bornes d’accès Cyberposte. De même, après des débuts
chaotiques, son service de gestion de courrier électronique totalise maintenant plus de 1,7 million d’adresses, ce qui place l’entreprise au troisième rang des opérateurs français de messagerie.Malgré tout, comme le notait récemment Jean-Paul Bailly, le nouveau président du groupe La Poste, dans un document de prospective pour les années 2003-2007 : ‘ La Poste est encore éloignée des standards de
performance économique et de résultat financier que ses concurrents atteignent depuis plusieurs années. ‘ Et un échec dans le lancement d’une offre d’accès grand public à Internet ne ferait quaggraver la situation.
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