Bien que partant au moins deux ans après les hébergeurs Internet, La Poste n’en a pas moins de fortes ambitions. Ainsi, lors du lancement simultané de la filiale esipost et du pack Axepro, Martin Vial, président du groupe La Poste, affirmait : “nous sommes l’un des seuls groupes à permettre aux entreprises de réaliser dans le réel ce qui a été promis dans le virtuel “.Pour illustrer les ambitions d’esipost, Martin Vial rapproche deux chiffres. D’une part, le marché de la vente à distance électronique en B-to-C devrait atteindre 450 milliards de francs en Europe en 2002, dont 10 % du chiffre d’affaires provenant de la logistique. D’autre part, La Poste détient 65 % des envois d’entreprises à particuliers.La Poste compte bien tirer parti de sa position pour profiter du développement du commerce électronique. Forte de ces constats, La Poste décide donc de proposer aux PME une “solution de e-commerce clés en main”. Le pack Axepro comprend la mise en place de la boutique (en partenariat avec Wanadoo Services Pro), la gestion des commandes et du paiement sécurisé, la livraison, la logistique et, enfin, un soutien marketing dont le référencement sur l’espace marchand du site de La Poste.
Le pack : une solution appropriée ?
Axepro sera facturé 2 000 euros par an, une base à laquelle s’ajouteront des tarifs progressifs basés sur le nombre de références mises en ligne.Malgré la légitimité du groupe, le pack de La Poste arrive des mois après ceux de la concurrence. Chez Télécommerce, de France Télécom, qui se présente comme un fournisseur de solutions technologiques et non comme un créateur de boutiques en ligne, on est d’ailleurs sceptique sur les packs.En effet, pour proposer des packs incluant la création du site à prix abordable, on peut en arriver à sacrifier la qualité. Du coup, le site ne correspond pas aux attentes des internautes en terme de graphisme et de confiance. Il reste donc encore à prouver si les packs sont une solution appropriée pour les PME.Mais il est indéniable que le nombre d’entreprises attirées par le commerce électronique devrait exploser. La Poste table sur 60 000 sites marchands en 2003, alors qu’on n’en compte que 2 500 aujourd’hui. Un marché que La Poste n’entend pas laisser passer.En dehors d’Axepro, la filiale esipost est chargée de développer les activités Internet de La Poste telles que le tracking des colis, le-boutique qui permet d’acheter en ligne certains produits postaux ou les systèmes de paiement sécurisé. A ce sujet, La Poste travaille sur sa propre carte virtuelle.
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