À Yssingeaux, dans le département de la Haute-Loire, le groupe GTY (Gibert Transports Yssingelais) a signé avec La Poste pour opérer son virage énergétique, en passant de poids lourds à moteur thermique à de nouveaux poids lourds à moteur électrique. Les deux premiers exemplaires ont commencé leur travail, avec un emploi du temps chargé. Entre le centre de Clermont-Ferrand et les villes de Montluçon et de Moulins, ils devront effectuer 700 kilomètres par jour.
L’autonomie des camions est de 300 kilomètres. Une distance qui équivaut à ce que propose la troisième génération de la gamme de Volvo, qui, avec Renault, travaille désormais sur des camions capables de rouler 500 voire 600 kilomètres avec une seule charge. Entre les villes desservies par Colissimo, une centaine de kilomètres seulement seront à traverser sans recharger, de quoi éviter toute panne sèche lors de cette première phase d’essai.
Le groupe GTY n’a pas seulement La Poste comme client. Il compte travailler avec d’autres entreprises de livraison en leur fournissant des camions électriques. En tout, la société planche sur l’acquisition de 14 engins, ainsi que l’installation d’un réseau de dix bornes de recharge au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes « et au-delà », s’exclamait le patron du transporteur, Jean-Michel Gibert.
Du gazole XTL au camion électrique
Pour le service Colissimo de La Poste, l’objectif est désormais d’aller plus loin que les 80 % de son parc assuré par des camions fonctionnant aux biocarburants,notamment le gazole XTL, fabriqué à partir d’huiles usagées en particulier, et qui permet une réduction de soi-disant 90 % des émissions de carbone des véhicules diesel. Le groupe compte désormais sur un impact nul d’ici 2040. Jusqu’à présent, Colissimo travaillait avec des camionnettes électriques, mais jamais de poids lourds.
Entre Clermont-Ferrand, Moulins et Montluçon, La Poste s’attend à livrer jusqu’à 6 000 colis par jour avec ses deux premiers poids lourds électriques. Une part encore anecdotique, alors que le centre de Clermont-Ferrand traite jusqu’à plus de 80 000 colis par jour. Les camions à carburant alternatif ne devraient pas être remplacés de sitôt, alors que le groupe français dit sur son site s’être lancé dans un investissement à plus de 400 millions d’euros pour « la conversion au bas carbone de sa flotte de camions ».
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Source : France Bleu
et qui permet une réduction de soi-disant 90 % des émissions de carbone des véhicules diesel.
Pourquoi “soi-disant” ?
Cette affirmation serait-elle fausse?
ça mériterait d’être développé…