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La pollution de la voiture électrique : The Guardian tente de tuer le débat avec une étude

Les émissions de CO2 produites pendant le cycle de vie entier d’une voiture électrique seraient trois fois moins élevées que celles d’une voiture thermique. Et ce malgré la « dette carbone » 60 % plus élevée que récupèrent les exemplaires électriques au moment de leur production.

Que ce soit en termes d’assemblage de la caisse ou de la fabrication de sa batterie, la voiture électrique arrive sur les routes avec une empreinte carbone élevée. Celle-ci surpasse celle des voitures thermiques, de 60 % en général, mais parfois du double, rapporte une étude The Guardian publiée le 23 décembre dernier, destinée à casser les idées reçues sur la voiture électrique.

Cette part des émissions de CO2 pour la voiture électrique issue de sa production est plus communément appelée « dette carbone ». Un handicap de départ face à la voiture thermique, réglée plus tard dans son cycle de vie. Il s’explique par la quantité d’énergie nécessaire sur plusieurs composants dont les moteurs et les batteries, où des fours sont nécessaires notamment pour chauffer les électrodes ainsi que charger et décharger les batteries pour les préparer.

Pour que la voiture électrique limite sa pollution, elle a donc besoin de rouler. Et selon l’étude The Guardian, dans le meilleur des cas, le bilan carbone d’une voiture électrique finit par être trois fois moins élevé que celui d’une voiture thermique. En rouge sur le graphique, la part d’émissions de CO2 due à l’utilisation de la voiture se présente comme anecdotique « dans le meilleur des cas », et plus propre à raison de 100 grammes de moins par kilomètre « dans le pire des cas ».

The Guardian Etude Co2 Voiture Electrique Emissions
© The Guardian

Pour continuer à se rapprocher de la réalité, l’étude distingue donc d’un côté le meilleur cas possible pour une voiture électrique, à savoir l’utilisation d’une énergie décarbonée (renouvelable ou nucléaire), face à la pire situation possible, avec une électricité issue de centrales à charbon comme en Allemagne ou aux États-Unis. Entre les deux, la différence est particulièrement élevée… Mais le bilan reste toujours meilleur que celui d’une voiture équipée d’un moteur à combustion.

« Même si vous avez un réseau très sale, les véhicules électriques sont toujours meilleurs pour l’environnement. Cela continuera à mesure que le réseau deviendra de plus en plus propre », commentait l’étude The Guardian Colin Walker, responsable des transports du think tank Energy and Climate Intelligence Unit. Logiquement, le constat est de plus en plus vrai à mesure que l’on enchaîne les kilomètres : la seule solution pour rembourser la dette originale, due à la production de la voiture et de la batterie.

De 2 à 6 ans pour rembourser la « dette carbone » d’une voiture électrique

« Si vous regardez les données, cette dette carbone est remboursée après environ deux ans de conduite », évalue Eoin Devane, conseiller climatique du gouvernement britannique. Un remboursement qui s’étend sur les marchés où l’électricité est issue des centrales à charbon. L’étude The Guardian estime alors à 70 000 kilomètres, soit plus ou moins 6 ans sur la route, la part de roulage nécessaire pour que la voiture soit plus propre que son équivalent thermique.

Batterie Automobile Composants
Une batterie pour voiture électrique, dans une usine Skoda en République tchèque © 01net

Ainsi, selon les pays, le bilan carbone d’une voiture électrique change beaucoup. La France, avec sa part du nucléaire, est particulièrement bien placée juste après la Suède selon le graphique du journal indépendant britannique. Nos voisins allemands ne proposent pas la même électricité, tout comme la Pologne, que The Guardian classe parmi les pires en Europe. De la Suède à la Pologne, le bilan carbone du cycle de vie complet de la voiture électrique varie alors du simple au double.

Le débat se poursuivra évidemment sur l’utilisation des terres rares, du lithium, et tout ce dont il y a d’essentiel dans les composants des batteries. Un point qu’avait signalé Gilles Pratt, le responsable de la section recherche chez Toyota en février dernier. « Il y a une crise qui va arriver », prévenait-il. Une crise qui toucherait les voitures, mais aussi tout l’écosystème, à commencer par les bornes de recharge.

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Source : The Guardian


Votre opinion
  1. C’est très clair et une fois de plus, ça confirme les nombreuses études déjà largement documentées….. Donc, n’en déplaise aux adorateurs des mazout qui puent, l’électrique n’est certes pas parfait, mais nettement mieux que le thermique. Fermé le banc !!!!
    Autant on a des détails sur ce qui rentre en ligne de compte pour calculer la dette carbone des VE, autant on ne sait jamais ce qui est pris en compte pour les véhicules thermiques. Par ex, est ce qu’on prend en compte l’extraction des métaux pour fabriquer les moteurs ? Pour l’extraction des métaux dits rares pour les fap, les catalyseurs… L’extraction du pétrole pour le carburant et pour la fabrication des huiles pour les vidanges, l’énergie pour le recyclage des moteurs, des huiles….

    1. Pas de batterie ?
      Revoi ta copie, soit on le brûle pour en tirer un rendement nul, vibrations entretien coût d’exploitation pour le moment délirant.
      Sinon on part sur une pile à hydrogène… Qui est bien une batterie 👍

  2. Bonjour,
    A en croire votre résumé
    Une centrale nucléaire et tous se qui va avec est une énergie propres sans radiations ni déchets ni rejet
    Je suis un peu surpris

    Philippe

    1. Il faut quand meme se dire que sans le nucleaire on serait deja en conditions climatiques tres graves vu l’energie distibuée est inimaginable le rapport energie/pollution est tres tres acceptable. Vive une solution pour remedier a ces manipulations radioactives mais en attendant on doit accepter qu’elles soient notre aubaine a cette epoque ou l’humanité est face a un dileme.

    2. Une centrale nucléaire est effectivement propre car neutre en co2. Elle n’émet pas de radiations et heureusement ( ou très peu et en dessous des seuils naturels ) et elle rejette de la vapeur d eau.
      Les déchets sont effectivement problématiques à dates mais cela semble s améliorer avec les nouvelles technologies de centrales et de recyclage.

  3. Et aussi elles préservent nos poumons et nos oreilles… Les voitures électriques seront certainement d’une bien plus grande longévité, car beaucoup moins complexes sur le plan mécanique, on utilise la pédale de freins qu’en cas d’extrême urgence, donc presque jamais, le frein moteur (qui recharge la batterie au passage) suffit la plupart du temps… pas de boîte de vitesses, pas de vidanges… de multiples causes d’usure des voitures thermiques n’existent simplement plus. La technologie des batteries évolue rapidement… probablement le lithium ion va céder la place au sodium ion d’ici quelques années… avec de gros progrès en terme de capacité et de rapidité de recharge, et le sodium est présent partout, ne cerait-ce que dans les océans.

  4. Très bien sachant que la durée de vie moyenne d’une voiture est de 8 à 12 ans et que le kilométrage moyen est d’environ 8000km/ans. Ça fait 80 000km de moyenne en fin de vie. Sachant que la voiture électrique pollue au moins l’équivalent de 70 000km. Finalement avait t’on besoin d’en faire une priorité national et une transition à marche forcée à coût de milliards. Alors qu’on aurait put brancher tout les bateaux de croisières à quai pour bien moins cher ou faire un ramassage des déchets organiques pour des centrales au méthane, …

  5. Si on compte le carbone nécessaire a la fabrication de l’électricité, pourquoi on ne compte pas celle pour fabriquer 1L de gazole ?
    Il faut aujourd’hui en moyenne 1L “d’énergie pétrole” (extraction+transformation+transport jusqu’à la station) +1L de petrole (matière première) pour produire 1L de gazole exploitable.. c’est dommage de l’oublier !

    1. L’eau est recyclée, jamais perdue. Les batteries seront de plus en plus propres, voir les progrès en cours sur ce secteur . Et de moins en moins chères ! La durée de vie raisonnable d’une électrique est de 10ans sans rien changer. Vous perdrez 20 a 30% de la capacité batterie. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne faut pas la prendre trop petite. C’est déjà favorable pour l’environnement et cela le sera encore plus dans les années à venir. Le débat est donc plié. Prenez le sujet positivement et objectivement, allez essayer et projettez-vous pour votre prochain achat.

  6. Dommage que l’article s arrête la ou cela devient intéressant: L ’extraction des métaux rares pour les batteries…. Pollution des plus importantes, selon certains spécialistes,
    La seule bonne action a faire est donc d’acquérir une voiture de seconde main ayant déjà parcouru 70000 kms … et c’est ballot ! Car c’est la qu’intervient l’idée d’une obsolescence programmée par les constructeurs … 👌

    1. Quelle obsolescence programmée ?
      Mon Kia esoul de 75.000km a perdu moins de 10% d’autonomie depuis la première charge… C’est loin de l’obsolescence programmée… Les nombreuses tesla qui tapent les 100.000 ont pas bien l’air obscolete non plus…

      Bref, soit vous sourcez, soit vous ne dites rien, plutôt que de balancer de grand mots sans fondement…

  7. Dans un monde où on pousse à la consommation et où les pressions sont toujours plus importantes, je m’interroge trouble sur le réalité de ce qu’on nous raconte. Pour vendre, on nous bassine toujours avec les avantages sans vraiment soulever les réelles inconvénients. J’étais pro électrique mais une voiture électrique est elle aussi pérenne que ça. Dans ce cycle de vie des véhicules électriques, est ce qu’on prend en compte vraiment le remplacement des pièces dans leur globalité?
    Je lis souvent qu’une Tesla a parcouru plus d’un million de km. Pourtant, on ne mentionne pas les changement de moteurs et de batteries pour ce parcours. Quant a la viabilité réelle des véhicules, je me rends compte que dans le deux roues électriques peu ont un cycle de vie aussi important ou au moins égale à leur homologue thermique.
    Du coup, je veux bien qu’on nous dise que les véhicules électriques c’est l’avenir. Mais entre le peu de recule sur les VE, la production des batteries et des moteurs qui peuvent se changer plusieurs fois, la mise en place des réseaux qui nécessite l’extraction de cuivre, et le production d’électricité pas si vert que ça et si risque de manquer…. Je ne suis pas certains que le monde en tout électrique soit le solution.
    Moi, qui voulais un VE il y a quelques temps, après réflexion, garder ma vieille 307 n’est il pas mieux que d’acheter un nouveau véhicule qui nécessite un investissement financier mais aussi en matière première…

  8. Dans un monde où on pousse à la consommation et où les pressions sont toujours plus importantes, je m’interroge toujours sur la réalité de ce qu’on nous raconte. Pour vendre, on nous bassine toujours avec les avantages sans vraiment soulever les réelles inconvénients. J’étais pro électrique mais une voiture électrique est elle aussi pérenne que ça. Dans ce cycle de vie des véhicules électriques, est ce qu’on prend en compte vraiment le remplacement des pièces dans leur globalité?
    Je lis souvent qu’on nous vante qu’une Tesla a parcouru plus d’un million de km. Pourtant, on ne mentionne pas les changements nécessaires de moteurs et de batteries sur le véhicule alors que nombres de Toyota hybride sont tout aussi fiable dans autant de réparation. Quant a la viabilité réelle des VE, je me rends compte que dans le deux roues électriques peu ont un cycle de vie aussi important ou au moins égale à leur homologue thermique. Surtout que le VE est bien plus cher à l’achat.
    Du coup, je veux bien qu’on nous dise que les véhicules électriques c’est l’avenir. Mais entre le peu de recule sur les VE, la production des batteries et des moteurs qui peuvent se changer plusieurs fois, la mise en place des réseaux qui nécessite l’extraction d’une grande quantité de cuivre, et la production d’électricité pas si vert que ça et qui risque de manquer…. Je ne suis pas certains que le monde en tout électrique soit le solution.
    Moi, qui voulais un VE il y a quelques temps, après réflexion, garder ma vieille 307 semble être une meilleure solution que d’acheter un nouveau véhicule qui nécessite un investissement financier mais aussi en matière première à tous les niveaux… Est que pour continuer à vivre, il ne vaut mieux pas vivre avec ce qu’on a déjà et pas remplacer ce qui fonctionne encore?

  9. Oui en effet, le nombre de pièces qui composent un moteur thermique et la boîte de vitesse qui ont besoin de fonderies et de traitement des métaux… sans parler des multiples accessoires externes au moteur pour faire fonctionner tout cet ensemble n’a jamais été calculé car cela est irréalisable sachant que toutes ces pièces viennent de pays différents et donc nécessitent énormément de transport, ceci n’est pas comparable à un ensemble moteur pont d’une voiture électrique qui ne contient que très peu de pièces et très peu d’accessoires . Alors qu’il est beaucoup plus simple de faire le calcul pour la construction d’une batterie dans une seule usine… Les chiffres sont bien évidemment trompeurs, surtout lorsque l’on se contente de rajouter l’empreinte carbone d’une batterie en plus par rapport à une thermique au lieu de considérer toute la chaîne de traction ( carburant, moteur,boite, pont et alternateur démarreur etc ..)
    Je suis convaincu que la production d’un véhicule électrique n’est pas plus génératrice de CO2 qu’une thermique. Le problème des ressources et de leur extraction est un autre problème déjà présent depuis un bon moment pour les portables et d’ innombrables objets avec des batteries lithium, même s’il en faut beaucoup plus maintenant.

  10. Oui. En effet l’hydrogène “natif” est la meilleure solution. Et d’ailleurs il faut souligner que l’on vient de trouver en France, département de la Meuse, un gigantesque gisement d”hydrogène. Pour l’instant la plus grande réserve mondiale ! Alors, en France on n’a pas de pétrole mais on a de l’hydrogène. Et il semble que ce soit utilisable sans traitement. Je crois bien que la voiture roulant à l’hydrogène va se développer chez nous….

  11. Si l’on progresse dans la ville de 15 minutes, on aura même besoin que d’un renouvellement partiel du parc car bon nombres de ménage n’en auront plus besoin. La voiture électrique n’est pas la solution unique de la mobilité de demain, ne l’oublions pas.

  12. Postulat de départ totalement faux et erroné (arnaque du mechant co2). Donc toute l’étude est inutile et stupide.
    Le co2, c’est la vie, plus y en a, plus la faune et la flore sont luxuriantes.
    Les voitures électriques sont une catastrophe écologique, environnementale, financière et sanitaire.

    1. Par pitié… Allez faire une fresque du climat, ou n’importe quoi, mais éduquez-vous…
      C’est comme de dire “l’eau c’est la vie”.
      Oui, enfin, si on nous fous tous au fond une piscine, on va pas durer longtemps…

  13. Étude, ou du moins résumé d’étude, trop succincte.
    La durée de vie des batteries, par exemple,n’est pas évoquée alors qu’elle ne cesse de s’accroitre. Leur recyclage non plus.
    La diffusion potentielle, sur le marché, de batteries basées sur d’autres technologie (le sodium par exemple) n’existe pas …
    La comparaison thermique/électrique ne se résume pas à quelques graphiques succins . Le Gardian ne fournit aucun chiffre précis, ne cite aucune source.

    Ce parti pris, scientifiquement aveugle, ne fait pas de l “étude” quelque chose de sérieux.

  14. It’s not only about total emissions when driven, but also where they happen. For ICE cars throughout our towns, cities and roads. For EVs, concentrated at the power station chimneys when fossil fuels are burnt to produce the electricity. I don’t want to downplay the issue of power station emissions, but I think 10 to 20 chimneys is far preferable to millions of ICE cars distributing noise, gaseous and vapour pollution.

  15. Et QUID des hordes de camions diesel sur notre territoire, des nombreux TER au mazout, de la flotte innombrable des cargos au fuel lourd, du parc aérien qui va encore doubler d’ ici 20 ans…? N’est-on pas en train de se “pignoler” gentiment en ne discutant finalement que du sexe des anges ? Le “problème” de la voiture électrique vient rejoindre toutes ces problématiques de gens et de pays riches. Un séjour de 3 semaines en Inde m’a ouvert les yeux sur le “peanuts” de tous ces brainstormings d’ occidentaux qui ne se posent pas la question de survivre jour après jour, la fin (faim ?) justifiant leurs maigres moyens sans autres considérations. En Inde, les moins de 35 ans sont aussi nombreux que la population totale des USA: vue l’ importance inimaginable de la pollution automobile (autos, deux-roues, camions, bus) actuelle, ça promet !… Chez nous il faut aller vers un meilleur accès financier aux transports en commun (certains pays instaurent un ticket forfait à la journée ou à la semaine, très avantageux), un rétablissement des nombreuses lignes ferroviaires secondaires à l’ abandon pour contrer le flot de véhicules de ceux qui ont besoin de venir en ville pour travailler, d’ arrêter de nous pondre des SUV et autres gros véhicules au format inutilement gros, qui consomment en outre plus de pneus et de plaquettes de freins (grosse source de micro-particules), d’ arrêter de vendre des billets d’ avion bien moins chers que des billets de train, d’ exiger que les ferries brûlant du mauvais diesel revoient leurs motorisations pour moins polluer les riverains des ports, etc, etc… Pour ma part, je considère l’ avènement de la voiture électrique comme un moyen transitoire permettant aux automobilistes de se “désintoxiquer” des carburants fossiles, jusqu’à ce qu’on trouve enfin une alternative vraiment écologique pour de bon, mais ça n’ engage que moi. A suivre…

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