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La politique Internet de la SNCF menace plusieurs milliers de postes

Selon ‘ Le Figaro ‘, l’entreprise envisage de supprimer d’ici 2007, 2 330 postes dans ses guichets, boutiques et centres d’appel. Une conséquence du succès des ventes sur Internet.

Si elle peut permettre à l’usager d’économiser du temps et de l’argent, la vente de billets de train sur Internet a également un coût social et humain, qui risque de se payer cash en terme d’emploi.Face au succès rencontré par les réservations et achats de billets en ligne (autour de 17 % des ventes totales à l’heure actuelle), la SNCF envisagerait de supprimer 2 330 postes au sein de son réseau de distribution
d’ici à 2007. Soit près d’un tiers des 8 000 collaborateurs aujourd’hui en activité dans les boutiques, guichets et centres d’appel (1500 personnes).Cette information, révélée par Le Figaro, devrait être officiellement annoncée mercredi 9 février, à l’occasion d’un Comité central d’entreprise de la SNCF, lors duquel sera présenté le ‘ Plan
Voyageurs ‘.

Objectif : 40 % des billets vendus en ligne d’ici 2008

‘ Nous ne contestons pas la réalité du développement de l’Internet, mais il faut bien reconnaître que du point de vue de la direction tout est fait pour accentuer le phénomène ‘, explique
le Secrétaire national Sud-Rail, Didier Fontaine.Dans ce registre, le syndicat dénonce une politique tarifaire à deux vitesses, avec notamment certaines cartes de réduction moins chères sur le Web que dans les réseaux physiques de l’entreprise publique.
L’objectif est de parvenir en 2008 à un volume de 40 % des billets vendus sur Internet, ajoute le responsable syndical. A terme, la vision de la direction est certainement de passer au
quasi-automatisé non seulement sur les grandes lignes, mais aussi dans les petites gares de banlieue et de province. Aujourd’hui dans les gares ouvertes, il y a encore des vendeurs, demain ceux-ci pourraient être remplacés par des
distributeurs. ‘
A ce titre, dans le courant de l’année 2005, la SNCF va intégrer à nombre de ses automates une nouvelle fonctionnalité de paiement :
la carte Moneo.Selon les syndicats, sur les 2 330 suppressions de postes à l’étude, 1500 devraient faire l’objet de reconversions en interne ou dans de nouvelles filiales que devrait créer la SNCF. Le reste des effectifs, des CDD (étudiants
et/ou personnels travaillant le week-end) serait purement et simplement supprimés.

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Philippe Crouzillacq