En déplacement à Marseille sous la casquette de ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy devait se faire présenter la nouvelle ‘ arme ‘ technologique actuellement testée par la police : le système Lapi,
pour lecture automatisée des plaques d’immatriculation, utilisé dans le cadre de la recherche de véhicules volés. Des expérimentations sont menées en Seine-Saint-Denis et à Marseille.Après avoir exprimé certaines réticences face à ce genre d’équipement, prévu par le
projet de loi sur la lutte contre le terrorisme, présenté fin octobre 2005, la Commission nationale pour l’informatique et les libertés (Cnil) a accordé son autorisation. Des
tests sur six dispositifs sont prévus sur deux ans. L’idée ? Pouvoir lire, jour et nuit, depuis un véhicule de police, les numéros de plaques minéralogiques européennes pour les comparer ensuite à ceux présents dans le fichier des véhicules
volés de la Police nationale. Lorsque deux numéros correspondent, le lecteur le signale.
Dix véhicules retrouvés en quelques semaines
Les policiers sont équipés d’une caméra avec projecteur infrarouge, qui se pilote à l’aide d’un écran de contrôle depuis l’intérieur du véhicule. Cet écran tactile permet de visualiser les images captées, que les véhicules filmés aient
été à l’arrêt ou à pleine vitesse, et de constater les rapprochements de numéros éventuellement déclenchés. C’est un calculateur associé à un logiciel de reconnaissance qui se charge de l’analyse des plaques d’immatriculation en temps réel.Evidemment, il y aura pléthore de numéros filmés qui ne déclencheront aucun signal. La police assure qu’ils sont effacés de ses fichiers sous huit jours. Par ailleurs, dans ce délai, il faut qu’une procédure pénale ait été lancée pour
pouvoir les consulter ou qu’un vol du véhicule filmé survienne. Les deux premières semaines d’utilisation ont permis, toujours selon la police, de retrouver dix véhicules et d’arrêter sept personnes.Pour l’heure, trois dispositifs sont en service dans des voitures de police identifiables comme telles. La prochaine étape, c’est l’équipement de trois voitures banalisées. Mais les forces de l’ordre prévoient également des dispositifs
fixes dans des zones particulières, soit parce qu’elles sont liées au trafic de drogue, soit parce qu’elles sont connues pour être des lieux d’exportation des véhicules volées, comme les ports. Le système n’est pas inédit en Europe.
Plusieurs centaines de patrouilles sont déjà équipées de dispositif similaire en Grande-Bretagne.
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