Imaginez qu’un gang masqué cambriole une banque. Faut-il interdire les masques ? Au Japon peut-être. Selon le journal The Mainichi, la police nationale nippone souhaite, en effet, que le service d’anonymisation Tor (The Onion Router) soit banni de l’île. Elle demande donc aux fournisseurs d’accès de bloquer les communications en provenance d’une adresse IP qui ferait manifestement partie du réseau peer-to-peer Tor. Raison invoquée : Tor est utilisé par des cybercriminels pour cacher leurs identités. Au passage, les forces de l’ordre oublient que Tor est également utilisé par des opposants dans des pays autoritaires. Ou par des lanceurs d’alerte pour signaler des cas de corruption. Tous les utilisateurs de Tor ne sont pas forcément des cybercriminels. C’est pourtant ce que semble suggérer cette proposition étonnante.
Selon Wired UK, ce n’est pas la première fois que la police nippone montre son incapacité à faire face au monde complexe du numérique. L’année dernière, elle a arrêté quatre personnes pour avoir diffusé des menaces de mort sur la Toile… alors qu’en réalité leurs PC avaient été hackés. Ce qui ne l’a pas empêché à obtenir des aveux de la part des personnes innocentes ! Par la suite, le véritable auteur a été arrêté et l’on a découvert qu’il a utilisé le réseau Tor. Dans l’affaire, la police nippone a été un peu ridiculisée, ce qui explique aussi pourquoi elle a désormais une dent contre Tor.
Lire aussi :
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Source :
L’article de The Mainichi
L’article de Wired UK
Tor, The Onion Router
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