Vendredi 8 février 2013, des photos de quatre jeunes Grecs, âgés de 20 à 25 ans, arrêtés par la police, ont été diffusés par les médias. On y voit des jeunes hommes aux visages méchamment tuméfiés ou en sang. Le week-end, la police a dû publier les photos de certains de ces manifestants. Les fameux portraits d’identité de la police étaient retouchés, grossièrement, pour effacer les traces de bavures. Plus de bleus, coquards et autres joues tuméfiées.
Pas ce que vous croyez
Ne pouvant pas nier l’évidence, Nikos Dendias, le ministre de l’Intérieur grec, a reconnu que les photos avaient été modifiées. « Photoshop a été utilisé et j’ai – tout comme vous, tout comme n’importe quelle personne saine d’esprit – demandé pourquoi ? », a expliqué Niko Dendias. Puis il a argué que si ces photos n’avaient « pas été photoshopées, afin qu’elles ressemblent à une image que des spectateurs puissent reconnaître, ces photos n’auraient tout simplement pas été publiées ». Ce n’est donc pas pour masquer des preuves de brutalité policière mais pour que les bons citoyens grecs puissent reconnaître les activistes.
Selon le ministre de l’Ordre public, la police assure que les blessures ont été infligées lors de l’arrestation des jeunes manifestants, qui ont résisté, et non lors de leur détention.
Violence policière et haine
Selon Reuters, la mère d’un des jeunes hommes arrêtés a indiqué que « les responsables de la police grecque prennent exemples sur les tortures dans la prison de Guantanamo ». Elle a également commenté que son « fils – et ceux qui ont été arrêtés avec lui – n’ont pas été traités comme les personnes qui ne respectent pas la loi, mais avec une haine particulière parce qu’il est un anarchiste ».
Ces quatre activistes sont accusés de faire partie d’un groupuscule responsable d’une série de petites attaques à la bombe initiée en 2009.
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