Les autorités de police ont décidé de frapper les réseaux de sites pirates ‘ warez ‘ à la tête. Jeudi 30 juin 2005, une vaste opération menée dans une douzaine de pays
?” dont la France ?” a débouché sur l’interpellation de plusieurs personnes et sur la neutralisation de dizaines d’ordinateurs. Dans l’Hexagone, c’est l’OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies
de l’information et de la communication) qui a supervisé ces interventions initiées aux Etats-unis par le FBI (Federal Bureau of Investigation).Les personnes ciblées par les forces de l’ordre sont suspectées de ‘ cracker ‘ les codes d’accès à des logiciels commerciaux tel que Adobe Photoshop. Ces codes sont par la suite diffusés
via les réseaux de peer-to-peer, ou utilisés pour copier en masse des programmes revendus au marché noir. Des films (comme Star Wars : la revanche des Sith), de la musique, et des jeux vidéo piratés ont également été
retrouvés.
La France à la troisième place du piratage
Au ‘ prix du marché ‘, plus de 50 millions de dollars de matériel qui auraient été saisis. ‘ Ce type d’action peut avoir un impact considérable dans la
communauté ?”warez, explique Bertrand Salord, porte-parole de la Business Software Alliance (BSA) pour la France. Auparavant, on pouvait considérer qu’une partie des pirates crackait des codes pour la “beauté du
geste”, poursuit-il, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Maintenant, nous avons affaire à une criminalité organisée qui revend les programmes pirates sur Internet. ‘
En Europe, selon une étude du cabinet IDC, cité par le BSA, la France trône à la troisième place du piratage logiciel, derrière la Grèce et l’Italie (avec 45 % de logiciels illégaux utilisés en milieu professionnel). Ce qui
représente un manque à gagner annuel de 3 milliards de dollars, affirme la Business Software Alliance. Le responsable du BSA France note ainsi une évolution des techniques de vente des criminels. ‘ Avant, on vous
proposait une suite logicielle pour dix euros, le tout accompagné de publicités pornographiques, mais cela ne mettait pas trop l’acheteur en confiance. Désormais, les pirates préfèrent vendre leur marchandise pour 70 ou 80 euros car, dans
leur esprit, cela crédibilise l’acte dachat ‘.
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