Le 14 mai 2008, la finale de la coupe de l’UEFA dégénérait à Manchester. Le match qui opposait le Zénith de Saint-Petersbourg au Glasgow Rangers FC était retransmis en ville sur des écrans géants. Sauf qu’un des écrans est
tombé en panne un quart d’heure avant le début de la rencontre, déclenchant la colère de milliers de supporters écossais.Une vague de violence ravage alors le centre-ville, une trentaine de policiers sont blessés, onze supporters arrêtés et la BBC interrompt ses programmes pour retransmettre en direct les émeutes. Depuis, la police de Manchester
cherche le reste des coupables. Et pour ça, elle a eu une idée : Internet bien sûr !
Témoignages anonymes
Le 27 janvier dernier, la Greater Manchester Police postait sur son site Web 49 images d’émeutiers issues de captures vidéo et de photos. La police a pour cela inspecté les films des caméras de surveillance, qui pullulent au
Royaume-Uni, a scruté YouTube et revu les images télévisées. Elle en tiré sa
‘ UEFA Cup Wanted Gallery ‘, relayée sur
YouTube, sur les réseaux sociaux
Bebo et Facebook. Le but ? Que les internautes identifient les supporters qu’ils connaissent et donnent des renseignements utiles à la police pour les retrouver, dans
un premier temps pour qu’ils soient auditionnés.Pour cela, c’est très simple : il suffit de cliquer sur une des 49 images et un formulaire s’affiche. Il y a cinq champs à remplir dont le nom du supporter ou au moins un moyen de le trouver, voire un contact (adresse,
téléphone) permettant de le joindre. L’internaute peut laisser son nom, ses coordonnées et indiquer à la police comment il préfère être joint. Mais il peut aussi rester anonyme. La police donne également un numéro de téléphone pour ceux qui ne
souhaitent pas passer par Internet.Dès le 28 janvier au matin, moins de 24 heures après la mise en ligne, le superintendant de la police, Geoff Wessell, se fendait d’un communiqué de remerciement sur le site. Il y a eu 7 000 visiteurs uniques et
66 000 consultations d’images, pour 76 formulaires envoyés. Ajoutez à cela 90 appels téléphoniques. La police a ainsi pu récupérer 29 noms à mettre sur les photos. ‘ Un démarrage
fantastique ‘, a estimé le chef de la police.
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