Pendant trois mois, 200 personnes ont accepté d’être les cobayes d’un test grandeur nature de reconnaissance automatique des visages en Allemagne. Les images capturées par des caméras de surveillance étaient analysées par des
ordinateurs qui les comparaient avec celles stockées dans une base de données. L’expérience était menée par la police fédérale allemande (Bundeskriminalamt, ou BKA) en gare de Mayence. L’idée était de vérifier l’efficacité de ce
genre de système d’identification biométrique, pour la traque de criminels.
20 % de réussite avec une mauvaise luminosité
Les testeurs étaient équipés d’un boîtier électronique qui signalait leur passage à chaque fois qu’ils passaient devant les caméras. On comparait ensuite ce chiffre avec le nombre de fois où ils avaient été identifiés automatiquement
par le système.Les résultats se sont montrés très décevants pour la BKA. En pleine journée, avec de bonnes conditions de luminosité, le taux de réussite atteignait 60 %. Mais chutait à 20 % en soirée ou la nuit. La police allemande a donc
conclu à son inefficacité.En France, le Comité consultatif national d’éthique avait interpellé l’opinion
sur ce même thème fin mai. Le comité d’experts en appelait à la mise en place d’un vrai ‘ contre-pouvoir face à la généralisation excessive de la
biométrie ‘.
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