Magritte, peintre plein d’humour, aurait sans doute peint le Pacemaker
dans une boucherie en écrivant «Ceci n’est pas une platine de mix». Car
à 750 euros le baladeur, il est tout à fait normal que le Pacemaker
fasse un peu plus que lire des fichiers musicaux. Ce nouveau concept
s’adresse en effet aux Daft Punk en herbe et se révèle être, en plus
d’un lecteur multiformat, un vrai outil de mix. Une platine de 200
grammes? Et bien il semblerait que oui.
Tout d’abord l’animal embarque 120 Go de disque dur, de quoi faire
tenir pas mal de morceaux. Ensuite, et c’est plutôt important, le
Pacemaker est compatible non seulement avec les «cadors» de la
compression sonore MP3, WMA et AAC (avec le OGG en bonus), mais aussi
avec le format sans perte, FLAC, et non compressé, WAV. Pourquoi est-ce
si important? Parce qu’il ne s’agit pas ici de sortir le son sur des
écouteurs, mais d’alimenter un ampli pour faire remuer vos amis.
Pour faire votre «mix», le Pacemaker dispose de deux pistes
indépendantes avec 2 voies de sortie distinctes, et intègre un panel
d’effets pour agrémenter votre composition.
Comme tout appareil relié à un dispositif audio digne de ce nom, il
dispose, en plus de sa sortie stéréo, d’une sortie ligne afin d’envoyer
un signal de qualité. Et pour ceux qui veulent partager leurs oeuvres,
la machine est capable de les enregistrer : c’est votre grand-mère qui
va être contente. Rayon autonomie c’est plutôt satisfaisant, avec 18h
en lecture audio et 5h en mix. S’il vaudra mieux éviter les afters à
Beyrouth en pleine panne de courant, ça suffit largement pour une
longue soirée de danse.
Si sur le papier le Pacemaker semble intéressant aussi bien pour les DJ
souffrant de scoliose que pour les djeun’s cool qui veulent se la jouer
David Guetta à la boom des 15 ans de Mélanie, on attendra la machine au
tournant quant à l’ergonomie et la qualité de la restitution sonore,
les 750 euros au compteur étant tout sauf une pécadille.
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