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La plate-forme de jeu du futur pourrait être un PC

Les fabricants de cartes graphiques se tuent à le dire, le PC est la meilleure plate-forme pour jouer. En revanche, il est plus rare qu’un éditeur tienne ce discours… Pour une autre raison.

Alors que de plus en plus d’éditeurs se tournent vers les consoles, parfois au détriment du PC, parfois au détriment d’une exclusivité pour cette plate-forme, l’industrie vidéoludique s’est mise à désigner ces derniers temps le PC comme la plate-forme du futur.

Un avenir en forme de dollars

C’est plutôt une bonne nouvelle a priori, mais pas forcément pour les raisons auxquelles on pense habituellement : domination en termes de puissance, évolutivité, etc. Frank Gibeau, responsable du label EA Games pour Electronic Arts, déclarait ainsi récemment dans une interview à notre confrère Gamasutra que le PC représentait un marché au potentiel énorme parce que « la base installée est gigantesque et si la vente au détail des jeux PC est un gros problème, reconnaît-il, les ventes au téléchargement sont incroyables. Les marges sont également bien meilleures. Du point de vue d’Electronic Arts, le PC est une plate-forme en excellente santé, mieux, continue-t-il c’est tout à fait imaginable que le PC devienne notre plus grosse plate-forme ».

Un avenir gratuit

Mais si EA imagine un avenir doré pour nos vieilles tours, ce n’est pas forcément en prévison de gros jeux à venir. Depuis quelques années, Electronic Arts est pionnier dans le développement de jeux en free to play : Battlefield Heroes, Battlefield Play4Free, BattleForge, etc. Des jeux gratuits en téléchargement et auxquels on peut jouer sans débourser un centime. Ce que font la plupart des joueurs. Pourtant, une petite minorité paie quelques cents, quelques euros pour acheter une arme spéciale, une monture, une voiture, etc. Ce sont des micropaiements ou microtransactions. Les éditeurs de free to play avouent généralement du bout des lèvres qu’à 10 % de joueurs qui effectuent des micropaiements, leurs jeux sont rentables… Et pour Frank Gibeau, la façon dont ce modèle croît en Asie indique clairement la tendance future pour l’Occident : « le modèle free to play arrive en force », précise-t-il.

Un avenir social

Pour autant, le free to play pourrait n’être qu’une étape dans la (re) montée en puissance du PC. En novembre 2009, Electronic Arts achetait Playfish, un des plus gros développeurs avec Zynga, de jeux sur plates-formes sociales. Le PC est la plate-forme au potentiel le plus important, même s’il est totalement inexploité par les jeux sociaux. Un glissement irrémédiable ? Peut-être. En janvier dernier, en tout cas, EA était numéro deux sur ce secteur extrêmement juteux. Alors le PC, plate-forme vidéoludique d’avenir ? Voilà qui semble se confirmer. Mais avec quels jeux ? Et pour quel public ? Pour quel avenir ?

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Pierre Fontaine