Passionnée de voyages, Petra Friedmann aura sans doute besoin d’un week-end réparateur à Chypre, sa destination favorite. Depuis sa prise de fonction, début avril, la directrice d’Opodo France, enchaîne conférences de presse, négociations de partenariats, études marketing et encadrement d’une équipe de dix personnes. Son ambition : faire d’Opodo, créée par neuf grandes compagnies aériennes européennes ?” Aer Lingus, Air France, Alitalia, Austrian Airlines, British Airways, Finnair, Iberia, KLM et Lufthansa ?” l’une des trois premières agences de voyages en ligne de l’Hexagone.“En Allemagne, le site est déjà numéro 1 pour le transport aérien, et il est numéro 3 tous voyages confondus en Grande-Bretagne en terme de trafic”, annonce-t-elle, avant d’égrener les mérites de son nouvel employeur : 150 000 tarifs négociés, 80 % de la capacité aérienne disponible sur le marché français et, surtout, “un site où il ne faut pas 36 000 clics pour réserver un billet, et où l’assistance client, disponible 24 heures sur 24 heures, n’est pas seulement là pour régler les litiges”. Le discours est rôdé, l’expérience aussi : d’origine allemande, docteur en sociologie, Petra Friedmann crée, en 1985, une agence spécialisée dans les vols à prix dégriffés, puis monte, trois ans plus tard, le tour opérateur Mosaic Reisen. Mais c’est chez Marmara qu’elle affine sa connaissance du marché et se frotte au net : en 1998, elle met en place le site de réservations du voyagiste. “J’ai été impressionnée par la puissance du web, et j’ai voulu me lancer dans l’e-commerce”, note-t-elle sobrement, justifiant ainsi son détour par QXL-Ricardo, un site d’enchères. Persuadée que “le marché du voyage est proche de la maturité, stimulé par une nouvelle génération de consommateurs avertis “, Petra Friedmann se garde bien d’annoncer des objectifs pour Opodo, mais promet qu’on verra bientôt la marque dans le palmarès des sites de voyages les plus visités…
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