Il s’agit du
fameux test TPC-C, auquel certains constructeurs acceptent encore de se soumettre.Ensemble, le fabricant et l’éditeur ont concocté un système ?” Superdome sous Unix et 10 G ?” qui a franchi la barre symbolique du million de transactions par seconde.Dans les dix premiers à ce test, début novembre 2003, on trouve cinq fois HP ?” dont les trois premières places -, trois fois IBM, puis Fujitsu et NEC. Sun, lui, ne veut plus concourir à ce test, qu’il estime non
représentatif de la réalité business.La nouvelle combinaison gagnante HP-Oracle vous donne un coût de transaction par minute de 8,33 dollars. Savoir si ce coût est élevé ou non relève d’une science complexe, difficile à résumer ici…Restons-en donc aux performances pures : présentent-elles encore un intérêt ? Le test en question étant censé reproduire une situation réelle de gestion, toute seconde gagnée sur les opérations informatiques devrait pouvoir se
traduire en économies réelles. Certes…A condition de réduire la bonne gestion d’une entreprise au ronronnement automatique et non stop de la machinerie informatique. Peu importe la qualité des input et des output pourvu que ça fonctionne, que ça produise. Cette
vision mécanique a pourtant fait long feu : tout le monde sait qu’un rhume du PDG a bien plus d’influence sur la qualité des décisions, et donc les résultats de l’entreprise, que le niveau de perfection des outils.Mais, apparemment, pouvoir annoncer qu’on est le plus rapide au monde constitue encore un argument marketing pour les fournisseurs. Ah, si la productivité des entreprises suivait la progression du TPC-C, dans quel monde
vivrait-on ?…Hélas, mille fois hélas, a dit un jour le techno-sceptique : le système d’information continue de se définir comme l’alliance incongrue d’une science inexacte, l’informatique, et de comportements
faillibles, c’est-à-dire humains…(*) Directeur de la rédaction de 01 Informatique
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