Ni son niveau bac+2 ni sa maîtrise des langages objets ne suffit à convaincre les employeurs. Nombre d’entre eux affirment en effet clairement ne vouloir recruter que des diplômés bac+4 minimum. La raison invoquée ? la crainte de
l’avenir. ” Plus les candidats sont formés, plus ils sont capables d’évoluer, clament en ch?”ur les responsables de recrutement. Or nous ne savons pas ce que sera l’avenir à la vitesse à laquelle évoluent les technologies.”Ce discours est une part de la vérité. L’autre, plus cachée, provient de la mentalité française habituée à accorder sa confiance aux diplômes. Et lorsque l’entreprise est une SSII, il est beaucoup plus facile de “vendre” un ingénieur
qu’un BTS ou un IUT à la société cliente. De plus il vaut plus cher et rapporte donc davantage, même si le développement qu’il effectue pourrait parfaitement convenir à un bac+2. On aurait pu espérer que la pénurie – car elle est réelle – aurait
aidé à changer les mentalité. Il n’en est rien. Résultat ? La plupart des diplômés de cycles cherchent à prolonger leurs études pour être sûrs de débuter allégrement leur vie professionnelle.
Mais tous ne peuvent pas se permettre de poursuivre leurs études. Il leur alors très difficile de trouver des postes avec une évolution assurée, les entreprises ayant tendance à les cantonner dans une même spécialité. C’est un vrai combat.Reste tout de même que la conjoncture est favorable à tout le monde actuellement. Et comme le suggérait ce jeune informaticien, les opportunités à l’étranger sont aussi nombreuses aujourd’hui. La pénurie existe tout autant dans les
autres pays d’Europe et aux Etats-Unis. Au pays de l’oncle Sam, notamment, les développeurs sont très considérés et loin dêtre étiquetés par le fameux diplôme. Alors, pourquoi ne pas en profiter ? Quelques années outre-Atlantique valent bien des
années de bachotage.Prochaine chronique le 21 août
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