Grand sujet de discussion depuis des années, le manque d’adresses IPv4 commence à avoir des effets concrets pour les utilisateurs, à commencer par ceux de Free. D’après UniversFreebox, certains abonnés FTTH en zone moyennement dense ont remarqué que leur adresse IPv4 n’était valable plus que sur une plage de ports d’adressage. N’ayant plus assez d’adresses IP, l’opérateur est contraint d’attribuer la même adresse IP à plusieurs utilisateurs qui ne seront différenciés que par leur plage de ports. Free n’est certainement pas le seul opérateur à faire ce type de cuisine, car la pénurie d’adresses IPv4 touche toute la planète.
Pour l’utilisateur de base, cela ne va pas changer grand-chose. Sa Freebox fonctionnera comme avant. Ceux qui mettent en place des serveurs (web, FTP, jeu) seront peut-être davantage embêtés car ils ne pourront pas attribuer n’importe quel port à leur service.
Mais ce partage d’adresses IP impacte également la lutte contre le piratage. Pour identifier les pirates, la Hadopi s’appuie avant tout sur les adresses IPv4. Mais la loi – décret du 5 mars 2010 – ne prévoit pas la communication d’un numéro de port. Du coup, en cas de partage, l’opérateur ne pourra pas fournir l’identité du pirate contrevenant.
Théoriquement, il existe une solution à tous ces problèmes : c’est IPv6. Mais ce protocole n’est pas encore assez déployé pour que les opérateurs puissent se passer d’IPv4. La Hadopi pourrait, par exemple, s’appuyer sur l’adresse IPv6 pour identifier clairement un utilisateur. Mais seule une minorité de trackers bittorrent utilisent ce protocole aujourd’hui.
Sources :
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