Scandale financier ou simple feu de paille judiciaire ? Jaqueline Lejeune, Pdg du fabricant de modems Olitec a été remise en liberté jeudi 31 juillet après 49 jours de détention provisoire. Depuis le 12 juin dernier,
la dirigeante est mise en examen pour abus de bien social et faux en écriture. Elle a été libérée, sous contrôle judiciaire réduit, après versement d’une caution de 300 000 euros.L’affaire commence il y a deux ans par une lettre de dénonciation anonyme orientant les services de police sur des prestations supposées fictives effectuées entre Olitec et deux autres entreprises, Olitec International et VMH. L’une
s’occupe des activités marketing et publicité du fabricant de modems, et rémunère les cadres commerciaux de la société. L’autre, profitant du taux de TVA pratiqué au Luxembourg, achète des composants avant de les revendre à Olitec, basé à Nancy. Les
détournements de fonds porteraient sur 9 millions d’euros.
Toujours pas d’instruction du dossier
Mais, selon Maître Michel, avocat de Jacqueline Lejeune il semble que dans cette affaire la justice ait tendance à préférer les vacances judiciaires à la recherche d’éléments de nature à alimenter le dossier.
‘ Les dirigeants des sociétés luxembourgeoises mises en cause ont depuis le début demandé à être entendues, explique-t-il, une commission rogatoire devait être délivrée, cela n’a pas été
fait. ‘Une commission rogatoire est une mission donnée par un juge à un autre juge ou à un officier de police judiciaire de procéder en son nom à des mesures d’instruction (audition, perquisition ou saisie…).
‘ Aucune des vérifications nécessaires n’a été faite sur la comptabilité des sociétés mises en cause ‘, poursuit l’avocat.De leur côté, les salariés d’Olitec ont, selon Eric Lourdin, secrétaire du comité d’entreprise, manifesté à plusieurs reprises dans les rues de Nancy leur soutien à leur dirigeante. Allant même jusqu’à organiser des pique-niques devant
la cour d’appel.Olitec a été créée en 1986. En 1988, Jacqueline Lejeune prend la direction de la société suite à la disparition accidentelle de son fils Olivier Lejeune. En 2001, la PME procède à un plan social suite à un revers commercial avec
France Télécom. Entre 2000 et 2001, le chiffre d’affaires du fabricant de modems chute de 43,02 à 31,73 millions d’euros. Pour l’exercice 2002, la PME lorraine affichait un bénéfice de plus de 1,2 million deuros.
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