Les Harlem shake filmés par des lycéens ou des étudiants tunisiens n’avaient pas plu au gouvernement tunisien et encore moins aux islamistes. Cette fois, c’est la page Facebook d’une lycéenne souhaitant soutenir le mouvement Femen-Tunisie qui a subi l’ire de ces derniers. Elle a été piratée dans la nuit du 20 au 21 mars 2013, après la diffusion de photos de femmes seins nus.
Deux jeunes Tunisiennes ont en effet diffusé ces derniers jours sur Internet des photos d’elles seins nus avec écrit en lettres noires et en arabe sur leur poitrine « mon corps m’appartient, il ne représente l’honneur de personne ».
« Grâce à Dieu nous avons piraté cette page immorale et le meilleur est à venir », y a indiqué le pirate qui signe du nom Al Aangour. « Si Dieu le veut, ces saletés vont disparaître de Tunisie », a-t-il encore écrit. Le pirate a aussi remplacé les photos des différentes actions seins nus des Femen à travers le monde par des vidéos de sourates du Coran et des images illustrant la profession de foi de l’islam.
Mais la page piratée par ces hackers islamistes n’est pas celle qui avait diffusé les clichés des activistes seins nus. Ces dernières avaient publié leurs photos sur une autre page Facebook.
Depuis, Amina Tyler, la jeune propriétaire de la page piratée est injoignable indique Femen. « Son téléphone est éteint depuis trois jours, son compte Facebook est inactif, de même que son compte Skype. On a reçu des messages comme quoi elle est avec sa famille, qu’elle va bien, mais on ne connaît pas ces gens qui nous les ont envoyés », détaille Inna Chevchtchenko, une des égéries de Femen, dans Libération. D’autres sources la disent enfermée contre son gré dans un établissement psychiatrique.
Femen, un groupe de féministes ukrainiennes désormais installé à Paris et qui a fait des émules dans plusieurs pays du monde, est connu depuis 2010 pour ses actions topless pour dénoncer le sexisme, l’homophobie, la prostitution et la religion.
Les associations féministes accusent régulièrement les islamistes d’Ennahda, qui dirigent le gouvernement, de chercher à s’en prendre aux droits des femmes et réclament que l’égalité des sexes soient clairement garantie dans la future Constitution.
Source : Libération
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