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La norme DVB-RCS crédibilise enfin l’accès Internet par satellite

Alors que les premières offres d’accès haut débit bidirectionnel arrivent sur le marché, les réseaux commerciaux en profitent pour s’organiser. Et pendant que les nouveaux entrants courtisent les TPE, les opérateurs s’attaquent, eux,
aux grands comptes.

L’accès Internet bidirectionnel à haut débit par satellite devient doucement une réalité commerciale, poussé par la normalisation du DVB-RCS (Digital video broadcasting-Return channel by satellite), technique
performante et plus économique que les standards Vsat propriétaires. Ainsi la société Aramiska, basée aux Pays-Bas, qui annonce déjà un millier de clients au Royaume-Uni, a lancé son offensive en France à la fin 2002 en recrutant des distributeurs
dans plusieurs régions cibles.‘ Nous recherchons trois types d’entreprise, explique Philippe Bodard, PDG d’Aramiska. Des revendeurs de réseau VSat, rompus aux techniques du satellite, des installateurs d’équipements
télécoms et des spécialistes en informatique à forte compétence réseau local. ‘
‘ Nous avons signé avec une quarantaine de représentants [Apmonline à Cahors, Citaenet à Boulogne-Billancourt, GeoSat à Albi, mais aussi SatIsfaction à Bonhomme, dans les Vosges, etc.,
NDLR] , complète Arnaud Blanche, responsable marketing France et Espagne, et qui confirme un nombre équivalent de contrats clients (80 % en site unique et 20 % en multisite).‘ Nous développons notre réseau d’agents en privilégiant les petites structures capables d’intégrer nos offres et de proposer une assistance de proximité ‘, souligne clairement
Arnaud Blanche.

La France encore en retard

Telecom (Cegetel), propose, quant à elle, son offre NetbySat (DVB-RCS sur Eutelsat) en s’appuyant sur la notoriété construite grâce à Alliance-Sat, un service multimédia diffusé vers plusieurs centaines de pharmacies.L’entreprise normande Infosat, pionnière dans la diffusion de flux vidéo MPeg-4, annonce aussi une offre bidirectionnelle complémentaire de ses services multimédias.Bien que discrète, SatLynx, société créée en 2002, filiale commune de SES Global, de Gilat et d’Alcatel Space, n’entend pas rester sur la touche. ‘ La situation en France est moins porteuse
qu’en Grande-Bretagne ou en Allemagne
, déplore Philippe Boissat, directeur de SatLynx. Pour autant, nous démarrons avec des actifs importants hérités de Gilat [25 000 stations Vsat européennes migreront
progressivement vers la norme DVB-RCS, NDLR] et nous travaillons avec des partenaires à qui nous fournissons technologie, capacité spatiale et surtout gestion
du réseau. ‘Et le directeur de continuer : ‘ Si nos clients comme TiscaliSat ou BTopenworld délaissent pour l’instant la France, d’autres, moins connus, sont très actifs, à l’instar d’IM Group, fournisseur du réseau
Mr.Bricolage, Axedia ou encore Fileas
[ex-PolyCom]. D’autres signatures sont en cours, et nous travaillons toujours avec les grands intégrateurs que sont IBM Global Services, AT ou Atos Origin. ‘

Un marché dopé par les grands comptes

Bien décidé à occuper la première place, sans pour autant vendre en direct, SatLynx utilise autant les satellites d’Astra que ceux d’Eutelsat en privilégiant la norme DVB-RCS. ‘ Les décisions très attendues de
France Télécom et de Total-FinaElf seront déterminantes pour l’évolution de ce marché, y compris pour les acteurs secondaires et leurs clientèles TPE et Soho ‘
, estime encore Philippe Boissat.

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Philippe Pélaprat