Souffler dessus pour faire avancer son voilier. La gratter pour faire disparaître des obstacles. Dessiner son personnage. Appuyer sur l’écran pour rebondir. Faire glisser son stylet pour lancer une balle. C’est que l’on parle de jouer.
Ce vendredi, Nintendo sort en effet en France la DS, sa toute dernière création, dotée de deux écrans dont un tactile. Soit la principale innovation dans le monde des consoles de jeu depuis une éternité.La concurrence n’est pourtant pas loin. Jusque-là réservé à Nintendo et à ses Gameboy, le marché français des consoles portables va en effet voir apparaître Sony, dont
la PSP doit sortir dans les prochains mois. On y retrouve à chaque fois des technologies sans fil pour jouer à plusieurs et des graphismes nettement améliorés. Surtout du côté de la
PSP, dont les performances visuelles sont annoncées proches de celles de la Playstation 2. La console de Sony devrait aussi servir de lecteur de films, certains studios ayant accepté de porter leurs ?”uvres sur son format propriétaire de DVD.
Le tout pour 200 euros.La DS, elle, coûte 150 euros. Avec de grandes ambitions, puisque quatre millions d’exemplaires ont été vendus depuis son lancement aux Etats-Unis et au Japon en décembre dernier, avec un objectif de six millions d’unités vendues à
la fin mars dans le monde. Et, surtout, l’ambition de créer des jeux encore jamais vus, grâce à ses deux écrans. Le premier, en haut, vaste de trois pouces et de 256 x 192 pixels. Le second aux mêmes qualités, et tactile. De quoi
multiplier les innovations :
– Polarium, un jeu ‘ à la Tetris ‘ où l’on bouge des blocs au stylet sur l’écran tactile ;
– Pac-pix, où l’on dessine un Pacman avant de lui faire avaler des fantômes ;
– SuperMario 64, mis au goût de la DS, avec, entre autres, un plan des lieux s’affichant sur le deuxième écran ;
– Project Rub, un jeu 100 % DS où l’on relève des défis en criant, soufflant ou grattant l’écran ;
– Nintendogs, où l’on peut attraper des balles sur l’écran tactile et les envoyer plus ou moins vite aux chiens virtuels de l’écran du haut.
Une seule cartouche pour jouer à plusieurs
‘ J’espère que les risques pris par Nintendo vont payer, juge Emmanuel Forsans, le responsable de l’Agence française pour le jeu vidéo. Des consoles comme la PSP ou la Gizmondo surfent plus
sur la progression techno, avec plus de pixels, plus de couleurs. La DS est extrêmement innovante, même d’un point de vue marketing, avec le game sharing ‘.La DS est en effet dotée d’une technologie sans fil permettant de jouer à plusieurs. Grâce au game sharing, une seule cartouche de jeu suffit pour l’ensemble des participants. ‘ Chaque joueur
va télécharger sur la cartouche de jeu le niveau de mémoire multijoueurs, explique Laurent Fischer, responsable marketing pour Nintendo France. Mais une fois la partie terminée, ils ne pourront pas jouer tout seul. C’est un
excellent moyen de donner envie d’acheter la cartouche. ‘Pour l’instant, la DS passe par la technologie sans fil propriétaire de Nintendo, valable sur trente mètres au maximum. Une limite qui pourrait bientôt disparaître. Cette technologie est en effet compatible avec le Wi-Fi. Donc permet
d’accéder à Internet. Il sera alors possible, via un hot spot ou un modem haut-débit Wi-Fi, de jouer sur sa DS avec des adversaires à l’autre bout du monde. En soufflant, en grattant, en glissant…
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