“Les entreprises traditionnelles n’ont plus peur du commerce électronique et ne sont plus intimidées par ses pionniers. Les faits récents ont valorisé les marques fortes, la solidité financière et l’expertise managériale “, résume Rosemary O’Mahony, associée chez Accenture. Karim Bahloul, consultant IDC, confirme cet optimisme : “En France, les échanges marchands en direction d’une cible professionnelle et domestique ont progressé de 243 %, en 2000, pour atteindre 46,3 milliards de francs, soit 0,51 % du PIB.”Ces échanges continueront de croître fortement pour représenter près de 15 % du PIB, en 2005. Ce phénomène s’expliquerait par la conjonction de différents facteurs. À commencer par l’augmentation des internautes, domestiques et professionnels : leur effectif sera multiplié par trois d’ici à 2005.
Le B to B mène la danse
Ainsi, 13 % d’internautes achetaient sur le Net en 1999, ils étaient 20 % en 2000 et devraient atteindre 50 % en 2005. Parallèlement, le nombre de sites marchands serait multiplié par vingt avec une augmentation importante des produits disponibles.Le B to B est en première place puisque IDC prévoit un doublement du chiffre d’affaires chaque année, tous biens et services confondus, sur la période 2000-2005. Cette dynamique sera notamment portée par l’essor des transactions via les places de marché. IDC prévoit aussi l’enrichissement des catalogues de produits mis en ligne. Karim Bahloul estime que “le B to B a généré, l’an dernier, 86,5 % des échanges Internet, soit 40 milliards de francs de chiffre d’affaires”. Les dépenses en ligne ont ainsi représenté 0,54 % des dépenses de consommations intermédiaires (entrant dans le processus de production) des entreprises en 2000 (0,16 % en 1999). Cette vitalité devrait se confirmer jusqu’en 2005 avec une croissance d’environ 103 % par an. Le commerce B to C progressant de 88 %.
Les entreprises investissent de plus en plus sur leurs sites
En 2005, le B to B représentera 16 % des dépenses des entreprises en consommations intermédiaires. À cette date, IDC estime que les échanges interentreprises correspondront à 90,4 % du chiffre d’affaires généré en ligne. Si, en 2000, seulement 7 % des sites Internet permettaient d’effectuer des commandes, les investissements des entreprises liés à leur site ont alors représenté 12,5 % de leur stratégie Internet. L’adoption croissante d’Internet comme canal de vente par les PME-PMI ainsi que l’amélioration constante des sites tireront les dépenses vers le haut. Selon Karim Bahloul, “toute stratégie de distribution électronique est consommatrice de capital. Les dépenses e-commerce représenteront 7,9 % des dépenses informatiques en 2005”. Elles étaient à hauteur de 1,5 % en 2000.
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