La migration vers Active Directory est l’opération la plus délicate

Active Directory est censé fédérer les différentes sources d’information sur les employés d’une entreprise (annuaire de messagerie, réseau ou téléphonique, fichiers du service du personnel, etc. ). C’est au niveau organisationnel que se joue, pour l’essentiel, la réussite de la migration vers Active Directory. La centralisation des données dans une base unique pose d’abord le problème des droits relatifs à l’accès aux données.Un service du personnel, par exemple, devra pouvoir continuer à y enregistrer les nouveaux employés et à supprimer les anciens. Mais il faut aussi permettre à l’administrateur chargé de la sécurité, ou au responsable de l’installation téléphonique, de mettre à jour les droits des utilisateurs en fonction de critères techniques spécifiques. Une fois cette étape de formalisation franchie – dont les ingénieurs de Microsoft admettaient, il y a un an, qu’elle nécessitait un audit approfondi de plusieurs mois, même pour des structures de taille moyenne -, reste à y intégrer de nombreuses contraintes techniques.

Des performances liées à la structure de l’annuaire

Des premières expériences de migration, il ressort que la structure de l’annuaire et la répartition des serveurs sur différents sites ont des conséquences sur les performances et sur la facilité de mise en ?”uvre d’Active Directory. “C’est en rapprochant les utilisateurs des ressources de l’annuaire qui les concernent que l’on obtient la structure la plus performante “, constate-t-on chez Compaq, qui a effectué l’une des plus importantes migrations vers Active Directory (fusion sous Windows 2000 des systèmes informatiques de Compaq, de Digital et de Tandem).Mais dans ce type de projet, “il faut prendre le temps “, souligne le constructeur. Même les entreprises qui ont anticipé la sortie de Windows 2000, et se sont lancées dès 1999 dans une étude préalable, ne sont pas encore au bout de leurs peines. “Nous avons sollicité plusieurs sociétés de services dès 1999, se souvient Patrick Waymel, directeur informatique du laboratoire Clabo. Après la décision finale, prise en février 2000, il nous a fallu sept mois pour adapter nos systèmes d’information, et notamment faire passer certaines applications Oracle à SQL. Aujourd’hui, les serveurs du siège ont tous basculé, mais ceux des agences ne le feront qu’un peu plus tard.”

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