Quel est le point commun entre un utilisateur de micro-informatique et un automobiliste ? Réponse : ils n’ont parfois qu’une idée très vague de ce que leur coûte réellement leur engin. Pour l’automobiliste, au prix d’achat de la voiture, s’ajoute en effet celui de l’assurance, de l’entretien, du carburant, des PV…Pour l’adepte de la micro, les dépenses vont également bien au-delà de la simple addition matériel + logiciel.Dans une récente chronique, j’évoquais le prix particulièrement mystérieux des logiciels. Mais c’est là le moindre problème. Ce qui alourdit au final la facture, ce sont les coûts cachés, ces ?” nombreuses ?” dépenses occasionnées par les pannes, les mises à jour, et tous les à-côtés que l’on ne prévoyait pas.Combien de temps perdu (et le temps, c’est de l’argent, c’est bien connu) à rester en rade parce que votre logiciel a planté. Et que dire du préjudice subi à l’occasion de ce plantage par la perte du fichier de données que vous aviez mis une semaine à collecter et à mettre en forme ?Et pour parler argent comptant, avez-vous estimé le manque à gagner provoqué par l’appel à 6 francs la minute ?” quand ce n’est pas plus ?” à la hot line de l’éditeur et l’attente interminable qui s’ensuit. (J’apprécie beaucoup les Quatre Saisons, de Vivaldi, mais subies une demi-heure dans un combiné téléphonique, elles perdent un peu de leur charme !)Les incessantes mises à jour, sans lesquelles votre logiciel, obsolète, ne bénéficiera plus d’aucun support technique, ne sont pas gratuites, non plus. Ne serait-ce qu’en raison des frais de connexion à Internet.Et lorsque vous achetez une imprimante, pensez-vous à demander le prix des consommables ? Un jeu de cartouches pour une imprimante à jet d’encre de milieu de gamme revient quasiment au même prix que l’imprimante elle-même. Un détail sur lequel les constructeurs gardent une discrétion exemplaire…Ça y est, vous commencez à prendre conscience du montant réel de votre poste budgétaire ” Mon informatique perso “. Alors maintenant pensez à votre patron. Sa situation non plus n’est guère enviable.Il paraît que devant la multiplication des fonctions, l’utilisateur moyen d’un outil bureautique passe de plus en plus de temps à soigner la présentation de ses documents et surtout à y ajouter des fioritures pas toujours indispensables.Une récente étude américaine a ainsi montré qu’un employé perdait en moyenne dix jours de travail par an en raison des dysfonctionnements de sa machine ou de ses logiciels, mais aussi car il apportait des améliorations parfois superflues à ses travaux.
Vous rendez-vous compte ? Dix jours multipliés par le nombre d’employés, que d’argent perdu…D’accord, mais moi, voilà ce que je lui dis à mon patron : la relation avec son micro, cela doit être une affaire passionnelle.Et quand on aime, on ne compte pas !Prochaine chronique le mercredi 11 juillet
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