Qui aurait cru qu’un jour les innovations technologiques liées aux mémoires auraient une telle incidence sur les industries électronique et informatique. C’est pourtant ce qui est en train de se passer avec la démocratisation des mémoires flash. Ces modules, nous les côtoyons chaque jour dans nos clés USB, téléphones et autres PC portables. Ils offrent des accès ultrarapides aux données qu’ils contiennent. Avantage, ces mémoires flash ne s’effacent pas lors d’une mise hors tension. Peu utilisées jusqu’alors dans les architectures de serveurs ou de stockage, car trop chères, elles sont devenues en quelques jours les nouvelles vedettes de la planète IT. Oracle, associé à son futur filleul Sun, vient de présenter des systèmes aux performances redoutables dans la gestion des bases de données. Jouant sur une comparaison sans pareil entre le prix de plus en plus attrayant d’une mémoire flash, et, à capacité de stockage équivalente, le prix des disques traditionnels, pour toutes les applications qui nécessitent des accès fréquents, les disciples du SSD y croient dur comme fer. Cette technologie met tout le monde d’accord ? ou presque. Elle est rapide, fiable, peu consommatrice en énergie, et se détache de tous les autres standards du marché (disques, bandes…) par son caractère finalement assez universel. “ On ne tirera parti de la puissance flash qu’en 2020 ”, prédisent toutefois certains spécialistes. Les interfaces et les architectures de stockage actuelles ne seraient pas capables d’absorber toute la puissance des mémoires flash, saturant contrôleurs de disques et applications. Sans doute ont-ils raison. Il faudrait donc continuer à travailler sur les bus mémoire et les contrôleurs d’entrées/sorties pour optimiser l’usage des modules SSD. Les technologies mémoires nous promettent encore de belles innovations.
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