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La marque Dacia part au Dakar avec Sébastien Loeb et un biocarburant

Grosse annonce chez le constructeur automobile low-cost le plus rentable d’Europe : Dacia se lance dans le sport automobile avec deux équipages au Dakar. Sébastien Loeb, frustré de n’avoir jamais remporté le rallye, tente de nouveau sa chance aux côtés de la pilote espagnole Cristina Gutiérrez.

Le virage électrique n’est pas la priorité de Dacia, mais la sobriété énergétique l’est, et passera par le rallye Dakar et le carburant synthétique. Lors d’une conférence de presse ce lundi 3 juillet à Paris, la marque du groupe Renault aux 700 000 immatriculations par an a officialisé sa participation au rallye Dakar en 2024 et 2025. La première année sera un test, la seconde une tentative de podium. Au sein du groupe, Alpine couvre déjà l’endurance et bientôt la Formule 1.

Denis Le Vot, le Directeur général de Dacia amorçait cette annonce qui posera “un jalon dans l’histoire de la marque”, en expliquant que “le Dakar d’hier n’est plus le Dakar d’aujourd’hui : le rallye est devenu un laboratoire de la mobilité bas carbone”. Pour alimenter ses moteurs, Arabian American Oil Company (Aramco), la compagnie pétrolière publique saoudienne, qui fournissait déjà (gratuitement) les équipages du Dakar 2023.

Le modèle choisi par Dacia pour concourir n’a pas encore été annoncé ; il faudra attendre le début de l’année prochaine pour cela, même s’il est fort probable de voir arriver la future génération du Duster à cet effet. L’essentiel de la conférence de presse de Dacia s’est orienté sur l’utilisation du carburant synthétique à base d’électricité bas carbone, et de la présence de deux champions : l’Alsacien Sébastien Loeb, 9 fois champion du monde de rallye WRC, et de l’Espagnole Cristina Gutiérrez, aux 4 participations au Dakar.

gamme dacia 2023
La gamme Dacia sera renouvelée au printemps prochain avec un nouveau Duster, certainement celui qui embarquera aussi sur le Dakar © Dacia

La relation entre Dacia et le pétrolier Aramco

Dacia n’est pas étranger au Dakar, et encore moins son Duster, qui s’aventurait déjà sur les dunes entre 2013 et 2018. À l’époque, les modèles engagés faisaient partie de l’écurie Renault cela dit, et il s’aventurait il y a 10 ans avec un moteur V6 de 306 chevaux qui n’a plus grand-chose à voir avec les perspectives de la marque aujourd’hui. Aujourd’hui, le Dakar serait devenu comme Dacia, selon Denis Le Vot :

“C’est une course comme nous : une aventure unique. Nous allons là où on ne nous attends pas, nous traçons notre chemin. Nous sommes robustes et outdoor. Et puis aujourd’hui, conduire une Dacia devient cool”.

Le moteur à combustion et hybride semble donc avoir de l’avenir pour la marque la moins chère du groupe Renault, à l’heure où la stratégie entière du groupe se transforme et que l’électromobilité coûte cher. Si Renault se donne encore 8 ans pour devenir 100 % électrique, il s’avère qu’elle a profité fin février 2023 d’une montée au capital du fonds de Aramco, le pétrolier saoudien. Une présence au Dakar et une utilisation du carburant synthétique sont donc indispensables, et pour cela, le groupe a créé la co-entreprise “Horse” (avec Geely) pour produire et vendre les derniers moteurs à combustion du marché.

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