La maison mère de Free officiellement candidate à une licence de téléphonie mobile

Iliad annonce avoir déposé ce lundi 30 juillet un dossier de candidature pour la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G) tout en réclamant un aménagement des modalités financières. La maison mère du
fournisseur d’accès à Internet Free, qui était l’un des deux seuls groupes ayant
manifesté son intérêt pour cette licence, l’autre étant le câblo-opérateur Numericable, s’est ainsi déclaré à la veille de la date limite fixée par l’autorité de régulation des
télécoms (Arcep). ‘ Iliad considère que l’éventuel paiement dès la délivrance de l’autorisation de la partie fixe de la redevance constitue une barrière à l’entrée sur le marché ‘, lit-on dans le communiqué du groupe. Le
prix de cette licence est fixé à 619 millions, comme pour les autres déjà attribuées à France Télécom (Orange) et SFR (groupe Vivendi) en 2001, puis à Bouygues Telecom en 2002.

Des conditions favorables à l’arrivée d’un nouvel acteur

Iliad avait déjà dénoncé cette somme élevée, la jugeant rédhibitoire pour permettre le succès d’un quatrième acteur sur le marché de la téléphonie mobile. Mais l’opérateur estime qu’une porte s’est
entrouverte après la décision du Conseil d’Etat (le 11 juillet). Celle-ci précise que le gouvernement n’a à se prononcer sur les modalités financières de la redevance qu’à l’occasion de la définition du cahier des
charges accompagnant cette quatrième licence, soit après la désignation du titulaire de la quatrième licence, le 28 février 2008 au plus tard. La publication du cahier des charges et la délivrance de l’autorisation interviendront au plus
tard le 8 mars 2008. Iliad souligne par ailleurs qu’il pourra très bien renoncer à cette quatrième licence de téléphonie même si l’Arcep venait à la lui attribuer.Pour le reste, l’opérateur estime que de nombreuses conditions sont réunies pour qu’il se lance sur ce marché (baisse du coût des équipements, portabilité du numéro facilitée, réduction des charges de terminaisons
d’appel, etc.). Il souligne par ailleurs les ‘ marges très élevées des opérateurs mobiles historiques ‘, ce qui devrait aussi offrir des opportunités à un acteur capable de tirer les prix vers le
bas.

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