Cotée 16,30 euros en janvier 2004, l’action du groupe Iliad, maison mère du fournisseur d’accès à Internet Free, vaut aujourd’hui plus de 77 euros. De quoi donner quelques regrets à d’anciens actionnaires de la société,
sortis du capital avant l’entrée en fanfare du groupe à la Bourse de Paris.C’est le sens de l’information judiciaire ouverte en octobre 2006 pour recel d’escroquerie et dont l’instruction a été confiée au juge du pôle financier de Paris, Thomas Cassuto. Selon l’AFP, qui rapporte l’information,
‘ une plainte avec constitution de partie civile pour ‘recel d’escroquerie, abus de pouvoir, complicité et recel de délits’ ‘
a bien été déposée en avril de la même année.
Pas de commentaire chez Iliad
Les plaignants, des actionnaires minoritaires d’Iliad jusqu’en mars 2002, reprochent aux dirigeants du groupe, Xavier Niel, son fondateur, Michaël Boukobza, directeur général, Cyril Poidatz, président du conseil
d’administration, et Olivier Rozenfeld, directeur financier, de leur avoir fait vendre leurs actions au plus bas prix en ne les informant pas de la prochaine introduction en Bourse de l’entreprise.A ce stade, deux questions se posent. Comment peut-on forcer quelqu’un à céder ses actions dans une société ? Et comment peut-on, deux ans à l’avance, nourrir des certitudes sur tel ou tel projet d’introduction en Bourse ?
L’information judiciaire devra déterminer si les choses ont été réalisées, ou non, dans les règles de l’art et en toute transparence. Pour sa part, le groupe Iliad ne souhaite pas commenter la procédure en cours.Par ailleurs, une assignation, au civil cette fois, a été déposée devant le tribunal de grande instance de Paris le mois dernier, par d’autres actionnaires qui auraient vendu leurs titres dans les mêmes conditions.
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