Depuis trois mois, ce sont 180 000 messages électroniques non désirés (les spams) que les internautes ont fait suivre à l’adresse [email protected] créée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Le but de l’opération ? Evaluer l’ampleur de la prolifération du courrier non désiré et mettre en ?”uvre des moyens pour le contrer.Si les 180 000 courriers ne représentent qu’une partie infime du spamming en France, ils permettent de tirer quelques enseignements : “80 % des mails qui nous sont transférés sont en langue anglaise, indique Thierry Jarlet, directeur de la communication de la Cnil, 10 % sont en français“. Les messages vantant des contenus pornographiques et les arnaques dans lesquelles on fait miroiter des transferts d’argent aux victimes de guerre ou de catastrophes, pour obtenir vos coordonnées bancaires, sont parmi les plus fréquents. Cette phase de récolte va être suivie de la contre-attaque : à partir du 15 octobre, la Cnil pourra dénoncer au parquet les commerçants peu scrupuleux qui utilisent des robots pour récupérer des adresses électroniques et inondent les boîtes aux lettres des internautes. Mais les procédures risquent d’être longues, vu le nombre de dossiers et leur éparpillement géographique. Les juges français doivent, en effet, ordonner aux pays concernés d’agir sur les fautifs. Et ce ne sont pas les filtres logiciels, comme ceux que vient de mettre en place le service de messagerie de Hotmail, qui vont endiguer le phénomène. Le “droit à la tranquillité sur le Net ” prôné par la Cnil, nest pas pour demain
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