L’affiliation, technique marketing qui consiste dans sa forme la plus rudimentaire à placer des liens hypertextes sur les sites de ses partenaires commerciaux et à rétribuer ceux-ci sur les affaires générées, est promise à un bel avenir : elle drainera un cinquième des ventes au grand public en 2003, selon le cabinet Forrester. Les spécialistes américains sont aujourd’hui attirés par les perspectives européennes. Le premier d’entre eux, Be Free, vient de s’installer en France et conforte son implantation européenne, zone géographique où il compte réaliser un tiers de son chiffre d’affaires d’ici à deux ans. Cette société est déjà présente en Grande-Bretagne, où elle a déployé l’une de ses trois plates-formes d’hébergement. A contrario de ses principaux concurrents, éditeurs de logiciels, Be Free loue ses logiciels et services aux entreprises selon le modèle ASP (Application service provider). Il se paie sur les clics, les contacts ou prend 2 % sur le chiffre d’affaires généré. “Plus encore que le prix, nos clients sont sensibles à la facilité et à la rapidité de mise en ?”uvre”, précise Frédéric Sucheras, le responsable des opérations pour l’Europe du Sud. Il est vrai que le service se paie cher : au minimum 310 000 francs la première année. Un coût qui, semble-t-il, n’a pas rebuté le spécialiste de l’hôtellerie Accor et le courtier en ligne Cortal. Les deux entreprises s’appuieront dès l’année prochaine sur Be Free pour étendre leurs réseaux de partenaires en ligne.
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