La labellisation de sites marchands est un marché potentiellement juteux. Les sceaux doivent en théorie rassurer le consommateur et l’inciter à acheter en ligne.Depuis deux ans, de nombreuses entreprises et autres associations de professionnels se sont lancés sur ce créneau. Jusqu’à présent sans grand succès. Mais le mouvement est lancé.Deux nouveaux certificats ont été annoncés, avec une particularité commune : la dimension européenne.Le premier est baptisé Trusted Shops, du nom de la société allemande qui l’importe en France. Soutenue par la Commission européenne dans le cadre du programme Ten Telecom, ce nouveau label est doublé d’une assurance en ligne. Joint-venture entre le groupe international d’assurance-crédit Gerling Credit Insurance Group et la société de conseil Impact Business & Technology Consulting, Trusted Shops, créée à la fin 1999, a délivré en Allemagne plus de 250 sceaux. La société compte en Allemagne 35 personnes, et elle vise une expansion européenne rapide, en Angleterre et en France, mais aussi au Benelux et dans les pays scandinaves.Le marchand intéressé débourse pour un an entre 500 et 1250 euros, si son chiffre d’affaires en ligne est inférieur à 500 000 euros. Sinon, s’ajoute une prime d’assurance complémentaire de 0,1 % à 0,4 % du montant des transactions garanties. Trusted Shops, après un audit de la société et du site, délivre le label au marchand.Pour le consommateur, ce sceau signifie un remboursement de son produit en cas de non-livraison, de non-réception du produit dans un délai de 30 jours ou d’abus de carte de crédit s’il est attribuable au site lui-même. Mais ces garanties de base ne sont-elles pas légales et donc, théoriquement valables pour tous les sites ?” Nous prévoyons de certifier de 1000 à 1200 sites en Europe d’ici à la fin de 2001, dont 250 en France, précise Jean-Marc Noël, le directeur de Trusted Shops. Une vingtaine de certifications sont en cours en France. “ Le label a déjà été accordé à Rouge-et-Blanc et Chateau-on-line.Il reste juste à Trusted Shops de s’imposer en France. Car la concurrence est de taille. L’offre se rapproche de celle de Fia-net. Mais la société devra également se battre contre les sceaux Labelsite de la Fevad, Webcert de l’Afaq et WebTrust de l’Ordre des experts comptables. Sans oublier Bureau Véritas, qui vient également d’annoncer le lancement d’une certification de sites baptisée Webvalue.Webvalue a été élaboré par le nouveau pôle de conseil et d’expertise e-business de Bureau Véritas. Ce service examine l’ensemble des services délivrés par un site Web, et pas uniquement son aspect marchand. Il est délivré pour trois ans, si le site est conforme à un certain nombre de règles élaborées par un comité de professionnels, où figurent entre autres, Pierre Reboul, président de l’Electronic Business Group, Laurent Hamili, directeur e-business de GE Capital, et Loïc Lemeur, président de Business Pace.
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