Débarqué cet été du groupe Decan, qu’il avait fondé à la fin des années quatre-vingt, par son nouvel actionnaire PSInet, Jacques Mottard est en train de passer à côté de sa revanche.D’après les informations recueillies par 01net., l’offre du PDG fondateur de Decan pour la reprise du groupe lyonnais n’aurait pas été retenue par la banque Lazard chargée de valoriser la SSII.Jacques Mottard, qui a déjà repris une partie des actifs du groupe pour fonder la société Sword, aurait proposé environ 250 millions de francs pour reprendre Decan, alors que d’autres offres iraient jusqu’à 300 millions de francs.Quatre candidats resteraient en lice, selon diverses sources, dont deux ne souhaitent pas se révéler.Transiciel, qui a récemment annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 48 % en 2000, à 375 millions d’euros, s’intéresserait au dossier. Mais son directeur général Laurent Dalmez ne souhaite faire aucun commentaire. Transiciel aurait, en tout cas, les moyens de cette reprise puisqu’elle dispose d’une capacité d’investissement de 400 à 500 millions d’euros, depuis une augmentation de capital réalisée en septembre.Autre candidat à la reprise, la SSII néerlandaise Getronics (4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 65 % dans les services informatiques). Lors de l’annonce de ses résultats 2000, il y a quelques jours, Getronics a justement affirmé qu’elle ne bénéficiait pas d’une taille critique suffisante en France, ce qui l’inciterait à mener une telle opération.Du côté de PSINet Europe, on souligne que l’opération de cession pourrait être bouclée d’ici à quelques semaines. “Le processus est en cours et nous ne voulons pas traîner. Mais pas à n’importe quel prix. Nous faisons attention de vendre l’entreprise en bloc et de pouvoir développer des synergies utiles avec le repreneur”, explique Charles Vycichl, PDG de Decan et cogérant de PSINet Europe, qui précise seulement que “plusieurs repreneurs sont actuellement sur les rangs”.Decan a réalisé un chiffre d’affaires de 421 millions de francs lors de son dernier exercice (hors Sword). Cette activité concerne aussi bien le conseil (15 % du chiffre d’affaires), que l’ingénierie en systèmes d’information (33 %), l’ingénierie scientifique, technique et industrielle (22 %) et lingénierie en systèmes de communication (28 %). La société table sur une croissance organique de 15 % cette année.
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