On ne badine pas avec la liberté et le respect de la vie privée ! Le gouvernement américain décide d’augmenter la surveillance électronique pour lutter contre le terrorisme ? La levée de boucliers est immédiate. “Je ne veux pas être pisté, écouté, surveillé, même si je ne fais rien de mal, même si je ne risque aucune représaille, j’estime que le gouvernement n’a pas à savoir ce que je fais “, déclare Plopplop. Une décision d’autant plus mal accueillie que “les attentats ont clairement démontré l’inefficacité des systèmes de types Echelon, Carnivore, ceci malgré les sommes faramineuses investies par les USA “, souligne Archange.La solution ? Pour nombre d’entre vous, rien ne vaut un bon espion infiltré dans les milieux terroristes. “Nos gouvernements ont fait trop confiance aux lobbyings technologiques qui leur ont promis qu’ils pouvaient se passer d’une machine aussi faible que l’être humain “, déclare Maniteen. Il conclut avec humour: “En un mot, ils ont trop regardé Star Treck et pas assez James Bond 007.“Mais les gouvernements ne sont pas les seuls à épier le Web. Les sites Web aussi, à coups de cookies, s’adonnent à l’espionnage. 67 % des sites récupèrent des informations personnelles sur les internautes. “La vie privée doit être protégée “, tance Maghrebi. Cecchini estime que “les cookies devraient être interdits “, car cela équivaut à une écoute sur une ligne téléphonique, ou à l’ouverture du courrier par La Poste.
” Nous sommes constamment épiés “
Certains sont plus fatalistes : la surveillance ne concerne pas seulement Internet, mais l’ensemble de notre vie quotidienne. ” Il ne faut pas se leurrer, nous sommes constamment épiés, lorsqu’on achète notre baguette avec le billet que l’on a retiré au distributeur du coin, sous surveillance vidéo, mais aussi dans le métro, dans les parkings “, assure notamment Ben.Faut-il alors refuser systématiquement tous les cookies ? “Cela revient à refuser d’acheter sur le Net “, déclare Cyberia. Un argument repris par Rique :“La plupart des sites commerciaux ou de services exigent la divulgation de données personnelles pour autoriser l’accès.”La surveillance des mails sur le lieux de travail donne lieu à des avis plus divergents. Suite à un arrêt de la cour de cassation, l’employeur ne peut prendre connaissance des messages personnels émis et reçus par le salarié. Vous êtes nombreux à vous féliciter de cette décision. “Le secret des correspondances est un droit inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme “, signale Juritel. “Le souci de productivité n’est pas une excuse à cette confiscation du droit à la vie privée, même sur le lieu de travail.”.A contrario, Kwazar estime ” anormal que la justice permette l’utilisation d’un outil professionnel à des fins personnelles “. Capitane Flam pousse le raisonnement plus loin :” le mail, par définition, utilise le nom de domaine de l’entreprise et, en ce sens, peut être préjudiciable à son image. “
” Comment les entreprises peuvent-elles se protéger de la fuite d’informations sans pouvoir lire les mails ? “, s’interroge Locino.Les plus pragmatiques d’entre vous estiment que cette décision n’empêchera pas les entreprises de licencier leurs salariés. Incompétence, mésentente… les motifs ne manquent pas, relève Bigboss.
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