Le service de télépéage porte bien son nom : Liber-T. Pour un abonnement revenant de 1 à 2 euros par mois, il permet de s’affranchir, à la barre de péage, de l’attente liée à la prise du ticket en entrée et, surtout, au paiement en sortie. Des voies, indiquées par une signalisation orange, sont réservées aux détenteurs d’un badge de télépéage. 3,1 millions sont en circulation en France rien que pour les véhicules légers. Une fois dans la voie de télépéage, il suffit de s’arrêter devant la barrière pour que celle-ci s’ouvre. Depuis peu, l’arrêt n’est même plus obligatoire. Les nouveaux télépéages en cours de déploiement autorisent de rouler à 30 km/h, parfois 50 km/h. Pas d’arrêt, moins de temps perdu, et moins de gaz carbonique dégagé, arguent les sociétés d’autoroute.A l’intérieur du badge, un petit boîtier en plastique, une pile, une carte électronique et une antenne radio. Pour que tout fonctionne correctement, l’indispensable sésame doit être placé sur le pare-brise, près du rétroviseur. La précision n’est pas anodine : sur les modèles récents, les pare-brise sont “ athermiques ”. Ils contiennent des particules d’argent et de titane qui réfléchissent une partie des rayons solaires afin de réduire la chaleur à l’intérieur de l’habitacle. Un confort qui perturbe le passage des ondes radio nécessaires à la communication avec le badge. La zone près du rétroviseur, justement, est prévue pour ne pas être athermique, notamment pour les GPS autonomes.Globalement, le télépéage sans arrêt fonctionne comme deux télépéages classiques l’un à la suite de l’autre. Un premier équipement assure la transaction à l’aide d’une antenne radio qui communique avec le badge à une fréquence de 5,8 GHz. Le deuxième équipement, quelques dizaines de mètres plus loin, quasiment identique, intervient en rattrapage quand la première transaction n’a pas eu lieu pour diverses raisons, comme un badge mal positionné ou oublié, des piles usées, ou tout simplement une erreur de voie. Le dernier cas est rare, mais c’est justement pour cette raison qu’il faut le prévoir. En tout dernier recours, l’automobiliste “ coincé ” dans la voie peut donc payer de manière classique à une borne d’assistance. Pour éviter toute contestation, la transaction est filmée grâce à des caméras judicieusement placées. Une fois celle-ci effectuée, soit dès l’entrée dans la voie de télépéage, soit dans la zone de rattrapage, la barrière se lève. Un serveur centralise les paiements. Liber-T est un nom commercial derrière lequel se regroupent les sociétés d’autoroute. C’est la société qui a délivré le badge à l’automobiliste qui lui facture le trajet. Ensuite, un jeu de compensation financière intervient entre les sociétés.
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