Nous entamons la procédure budgétaire cette semaine et je dois donner mes premières estimations. Cette année encore les prévisions de vente pour 2003 ne sont pas finalisées et donc les contraintes sur le centre de coût que je gère (pourquoi ne dit-on pas gisement de productivité pour les budgets informatiques ?) ne sont pas encore connues. J’aime cette période pendant laquelle je peux rêver un peu. Je propose donc des spécifications plus confortables pour les matériels courants, je prévois quelques semaines d’intérim pour passer les congés sans trop de tension, je demande des cotations pour des contrats de maintenance étendus, pour des formations deux fois par an, pour un réseau sans fil dans les salles de réunion, quelques ” gadgets ” à tester (GPRS, nouveau PDA…). Je budgète les mises à jour des logiciels… En fait de rêve, il ne s’agit que d’améliorations qui diminueraient la pression quotidienne sur le service informatique et faciliteraient le travail de tous. Je censure d’office l’uniformisation du parc de PC, le logiciel de supervision du réseau ou la refonte de l’application qui exaspère les vendeurs et nécessite un quasi-temps plein pour sa maintenance. Novembre sera plus dur. Je sais déjà que les ventes ne progressent pas : mon estimation à + 25 % ne passera pas. Même si, en réalité, cela ne ferait que revenir au budget 2000. L’exercice du budget préliminaire, qui devrait permettre un vrai travail de réflexion sur les orientations des systèmes, est devenu futile. Il s’agit surtout de préparer la phase marchand de tapis (pardon, on dit arbitrages) à venir et den garder sous le coude. Tant pis, en décembre, il me restera la lettre au Père Noël avec mes enfants…
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