Passer au contenu

La lecture automatique accélère les feuilles de soins

Le retard de Sesam-Vitale pousse la CPAM de l’Eure à utiliser la reconnaissance optique de caractères. Les règlements s’effectuent ainsi en cinq jours, au lieu de dix à quinze jours avec la saisie manuelle.

“La lecture automatique de documents est complémentaire de la montée en charge de Sesam-Vitale “, déclarait en avril 2000 le président de la Caisse nationale d’assurance maladie. L’appel a été entendu par les caisses locales, qui se sont vite penchées sur les solutions du marché. Bien que recevant plus de 30 % de sa production sous forme de feuilles de soins électroniques transmises par les professionnels de santé, la CPAM de l’Eure continue de traiter manuellement les feuilles de soins en papier. Fin octobre 2000, une plate-forme de traitement automatique est mise en place, composée de deux scanners, d’un serveur, de huit postes de vidéocodage (quatorze aujourd’hui) et d’autant d’opérateurs spécialement embauchés pour saisir à l’écran tous les caractères que le système n’a pu reconnaître. La Caisse de l’Eure retient la solution de lecture automatique de données de l’éditeur Readsoft, intégrant la technologie A2iA pour l’interprétation d’écriture manuscrite à caractères liés ou séparés.

Des documents parfois illisibles sont numérisés

“Cette solution absorbe environ 15 % de notre charge de travail, explique Bernard Coquelin, directeur informatique de la CPAM d’Evreux. Le reste se fait toujours en traitement manuel avec notre logiciel Progrès de saisie informatique des feuilles de soins.” Les progrès de l’intelligence artificielle en matière de reconnaissance d’écriture manuscrite sont réels. On ne peut pas en dire autant de la façon dont les feuilles de soins sont renseignées par les professionnels de santé. “Certaines feuilles sont illisibles, avec des traits qui parcourent et recouvrent les champs de saisie “, explique Jacques Serin, responsable du scanner. Ainsi, les vidéocodeurs doivent revenir sur toutes les feuilles. Mais un vidéocodeur traite sept cents feuilles de soins par jour, contre trois cents pour un technicien de saisie manuelle. “Parfois, il ne s’écoule pas plus de cinq jours entre la réception de la feuille et l’envoi du règlement, au lieu de dix à quinze jours, voire plus dans les chaînes manuelles.” A la fin de l’an prochain, si Sesam-Vitale tourne à plein régime, l’utilisation du logiciel de Readsoft devrait s’inscrire dans un projet général de gestion documentaire.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Bertrand Bourgine