Le malheureux prend alors rendez-vous avec son PDG et lui remet sa lettre de démission. Réponse du dirigeant : “Vu ce que vient de nous coûter votre formation accélérée, vous ne croyez tout de même pas que nous allons vous laisser partir maintenant “. Réaction d’une rare intelligence. Toutefois l’histoire se déroule aux États-Unis, où l’échec est non seulement admis, mais considéré comme une expérience précieuse.Quand donc les Français accepteront-ils les erreurs au lieu de s’empresser d’apposer l’étiquette ” coupable ” ? Un capital-risqueur français, spécialisé dans les hautes technologies, reconnaît éconduire systématiquement les projets des entrepreneurs qui se sont déjà cassés les dents. Par contre, ce qui est vrai pour la filiale française de sa société ne l’est pas pour son équivalent américain. Outre-Atlantique, il est possible de tirer les conséquences positives d’un premier revers, sans se retrouver qualifié de loser.Question de culture ? Oui, mais celle-ci n’est pas pour autant figée. La volonté permet de modifier les mentalités. Et déjà se profile une nouvelle génération de dirigeants. Souvent sensibilisés au cours d’un séjour aux États-Unis, ils ont appris à reconnaître la valeur de l’erreur. Ils y voient même un élément de motivation puisque celui qui l’a commise, outre le profit qu’il en tirera, devra s’investir davantage pour la réparer. Les plus malins en font une philosophie d’entreprise et l’intègrent comme processus de formation. Voilà un nouveau critère quanalystes financiers, capital-risqueurs et autres responsables des ressources humaines feraient bien de prendre en compte !Chronique parue le lundi 24 avril
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