Procès Microsoft
Microsoft exerce un monopole et abuse de ce pouvoir aux détriments des consommateurs. Avant même qu’un jugement ne soit rendu, la compagnie de Bill Gates voit la balance de la justice pencher en sa défaveur.
Le juge Thomas Jackson vient en effet de rendre ses “finding of facts”, résumé, selon lui, des arguments des deux parties lors du procès. Un document en forme de réquisitoire, le magistrat ayant adhéré à la plupart des thèses du département de la Justice. Il qualifie ainsi Microsoft de monopolistique, en s’appuyant sur trois arguments :
– La part de marché de l’éditeur, stable et colossale.
– La hauteur des obstacles rencontrés pour entrer sur le marché des systèmes d’exploitation.
– L’absence d’alternative commerciale viable à Windows.
Pour le juge Jackson, Microsoft utilise ce monopole pour imposer ses vues à l’ensemble de l’industrie informatique, citant les cas de Netscape, Apple et Intel. Et d’en déduire que les pratiques de l’éditeur restreignent les choix des utilisateurs.
Il ne s’agit toutefois pas d’une condamnation. Il faudra attendre le début 2000 pour que le magistrat rende ses “finding of laws”, interprétation des faits par la loi, pour savoir si Microsoft est coupable. Le cas échéant, le juge décidera alors des sanctions à prendre. Ce long processus laisse la porte ouverte à un éventuel arrangement à l’amiable. Reste que jamais Microsoft n’aura été dans un tel état de faiblesse.
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