Passer au contenu

La justice réduit le boîtier ‘ anti-jeunes ‘ au silence

Un tribunal de Saint-Brieuc vient d’interdire à un particulier d’installer sur la façade de son domicile ce dispositif qui émet des ultrasons perceptibles par les moins de 25 ans.

Il n’est pas interdit d’interdire
le boîtier ‘ anti-jeunes ‘. La justice vient d’en faire la démonstration en condamnant un particulier de Pléneuf-Val-André
(Côtes d’Armor), qui avait installé cet appareil sur la façade de sa demeure, à verser 2 000 euros d’indemnités aux plaignants.C’est la première décision d’un juge français concernant ce dispositif polémique, commercialisé depuis 2006 en Grande-Bretagne sous l’appellation ‘ Mosquito ‘ et désormais vendu en France, sous le nom de
‘ Beethoven ‘, au prix de 900 euros.Ce cube de 12 x 12 cm émet par intermittence un son à basse fréquence (17 000 hertz) qui est en principe audible seulement par les moins de 25 ans. Un bruit suraigu qui fait fuir les oreilles les plus
sensibles ?” et pas seulement celles des adolescents, puisqu’il s’avère que des personnes au-delà de 25 ans, voire des seniors, l’entendent également. Idem pour les nourrissons et les enfants en bas âge.

‘ Un trouble anormal de voisinage ‘

Le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc a ainsi reconnu que ‘ Beethoven ‘ constituait ‘ une gêne auditive pour toutes les personnes ‘ et provoquait
‘ un trouble anormal de voisinage ‘, a indiqué l’avocat de l’association de commerçants à l’origine de la plainte, Val Tonic, cité par l’AFP. Interrogée il y a quelques semaines sur ce dispositif
polémique, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, l’avait jugé ‘ inacceptable ‘.Le particulier qui avait installé ‘ Beethoven ‘ sur sa maison à la suite de problèmes de tapage nocturne et de dégradations sur son portail ainsi que sur son véhicule avait jugé bon de retirer le boîtier
incriminé après avoir reçu une assignation en justice. Il a désormais interdiction de le réinstaller.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq