Placé en redressement judiciaire en mars, le fabricant bordelais de modems Com One a jusqu’au 25 février 2004 pour
trouver une solution. Pour son concurrent francilien Kortex, tout est allé beaucoup plus vite : le tribunal de commerce de Bobigny vient purement et simplement de prononcer la
liquidation judiciaire de la société, un peu plus de deux mois après lui avoir laissé une chance de repartir, en la plaçant en redressement judiciaire. Cloturant ainsi l’histoire d’une société emblématique.Encore étudiants, Eric Constantini, Henri Tébéka et Philippe Lumbroso créent Kortex, en 1985. Et engrangent un début de succès dès leur premier produit, le KX-TEL. Une autre époque, puisqu’il s’agissait d’une carte modem, dotée d’un
logiciel de configuration automatique, permettant de transformer son PC en Minitel pour la très peu modique somme de 6 500 francs.
La vague ratée du haut-débit
Depuis, la société a connu hauts et bas, pour finalement s’étioler. En 2002, elle a enregistré un chiffre d’affaires de 4,4 millions d’euros, la moitié de celui réalisé en l’an 2000, et des bénéfices de
2 000 euros.Kortex a mal vécu la transition vers le haut-débit et s’est trouvée exclue peu à peu des packs des fournisseurs d’accès à Internet. La disparition de la société n’a d’ailleurs pas pris ses clients par surprise. Ainsi de Cegetel
Entreprises, qui propose un service
NetDSL Pro contenant un modem-routeur Kortex à ses clients ne disposant pas de leur propre matériel. Face à la disparition de son fournisseur, la société a mis en place une solution
en deux étapes.Elle teste ainsi actuellement deux nouveaux modèles de modems-routeurs, qu’elle compte valider début 2004. En attendant, elle a fait appel au sous-traitant taiwanais qui fabriquait les produits de la société francilienne et qui les lui
fournira directement jusqu’à la fin de lannée. Donnant quelques mois de plus à vivre à la technologie, mais pas à la marque Kortex.
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