Quand on fait d’IP v6 son cheval de bataille et que l’on nourrit des ambitions internationales, on porte son regard sur… l’Asie. C’est la stratégie de la jeune pousse française 6Wind, qui a ouvert à Singapour, en mai dernier, son premier bureau hors de l’Hexagone. En effet, dans le plan d’adressage IP, les Etats-Unis s’étant arrogé les trois quarts des ressources et l’Europe quasiment le reste, l’Asie apparaît comme le parent pauvre de l’internet.
Faire face à la concurrence japonaise
Or, l’Asie est très motrice en matière de nouvelles technologies particulièrement gourmandes en adresses IP, comme le DSL ou les réseaux pour mobiles de troisième génération. Elle pousse donc à l’adoption d’IP v6, qui apportera la bouffée d’oxygène indispensable. Un marché colossal, que lorgne 6Wind. Celui-ci vient d’ailleurs de signer un accord avec J Telecom et NTT pour l’évaluation de ses équipements. “Nos principaux concurrents sont les Japonais eux-mêmes ?” par exemple, NEC, Fujitsu, et surtout Hitachi”, précise Franck Leclerc, nouveau vice-président chargé du bureau asiatique.En fait, il ne s’agit pas de remplacer les équipements IP v4 par des équipements IP v6, mais d’assurer une cohabitation harmonieuse et une migration en douceur. Pour remplir ces conditions, 6Wind vient d’annoncer le nouveau Windgate 6100. Ce routeur présente l’avantage d’offrir trois modes de migration : la double souche IP v4 et IP v6, le tunneling ?” flux v6 encapsulé dans un flux v4, et réciproquement ?”, ainsi que la translation dadresses et de protocoles ?” NAT/TP.
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