L’IT for Business Forum a vu témoigner quatre fondateurs de start up hexagonales d’internet. A savoir Adminium, Alloresto, ATA et Attractive World, tous auréolés de succès. S’il a beaucoup été question d’innovation numérique, ces jeunes entrepreneurs ont montré qu’ils étaient les dignes représentants du dynamisme créatif à la française. “ Il est plus facile de créer un nouveau business dans les nouvelles technologies que dans d’autres secteurs ”, a déclaré tout de go Ludovic Huraux, fondateur d’Attractive World. Après une première expérience professionnelle dans un fonds d’investissement, il ouvre, à 24 ans, son site de rencontre en 2007. En cinq ans, il lève 5,3 millions d’euros auprès de business angels. “ Au début, la recherche de financement est compliquée,, a-t-il dit, car la plupart des investisseurs conditionnent leur soutien à la génération de chiffre d’affaires. ” Or, sans financement initial, difficile de mettre sa start up sur l’orbite de la génération de revenus. Cette sempiternelle histoire de l’œuf et de la poule rappelle la carence de la France en matière d’amorçage.Aziz Senni, président fondateur d’ATA et de Business angels des cités, voit passer beaucoup de dossiers de porteurs de projet. “ Il vaut mieux une bonne équipe et un projet moyen, qu’un bon projet porté par une équipe moyenne ”, a-t-il soutenu, l’entrepreneuriat étant avant tout une histoire humaine. Une première levée de fonds de 550 000 euros a permis à Ludovic Huraux de recruter des experts en technologies internet. “ La professionnalisation des compétences coûte cher à une jeune pousse, mais elle est indispensable ”, a-t-il observé.“ Nous avons prouvé qu’une start up pouvait développer, avec peu d’argent, une application aussi robuste que celles déployées dans une grande entreprise ”, a expliqué Vincent Barbey, président fondateur d’Adminium, qui propose un service de coffre-fort électronique sur le web. Une application qu’il faut enrichir continuellement de nouvelles innovations fonctionnelles. “ La conception de nouveaux services innovants doit servir l’amélioration des usages. Il faut en permanence se mettre dans la peau des clients ”, insiste Sébastien Forest, président fondateur d’Alloresto, un site qui enregistre un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros. Cette recherche perpétuelle d’innovation nécessite de nouveau de l’investissement. Les quatre jeunes patrons ont interpellé les candidats à l’élection présidentielle.
Rendre l’innovation éligible au financement public
“ En France, les aides publiques à l’innovation sont très axées sur la technologie, a précisé Vincent Barbey. Or, l’innovation sur le web est aussi d’ordre social ou marketing. Il faut élargir les critères d’éligibilité de l’innovation au soutien financier. ”Reste que, financement public ou pas, ces chefs d’entreprise en herbe voient grand et continuent d’avancer, avec des tas d’idées de développement en tête, rivés à la mission qu’ils se sont fixé de réussir. La clé du succès tiendrait-elle, finalement, dans la profonde conviction de l’entrepreneur que réussir, tout bêtement, c’est possible ?
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