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La HD envahit votre salon

Offrez-vous, pour moins de 1 500 euros, un téléviseur équipé pour recevoir les programmes d’aujourd’hui… et ceux de demain.

En 2006, les premières expérimentations françaises de programmes télévisés en haute définition (HD) ont vu le jour avec, entre autres, le tournoi de tennis de Roland-Garros et les matchs de la Coupe du monde de football. Ils ont été diffusés en HD simultanément sur les réseaux TNT de Paris, Lyon et Marseille et sur les réseaux TV de certains fournisseurs d’accès à Internet. Ces opérations devraient se multiplier. Dans le même temps, arrivent sur le marché les premières platines HD-DVD et Blu-Ray. Mais pour bénéficier de la qualité d’affichage promise, il est impératif de posséder un écran capable de restituer les moindres détails d’une image. C’est le cas des téléviseurs de ce banc d’essai, tous estampillés HD Ready, ce qui signifie que leurs dalles affichent au moins 720 lignes… nombre caractérisant la norme HD 720p. En plus de cette norme, ils acceptent les signaux 1080i, mais ne possèdent pas assez de lignes pour toutes les afficher. L’image à l’écran perd alors quelques lignes et donc un peu de qualité. Seuls les écrans “ Full HD ” sont capables d’afficher intégralement ces 1 080 lignes… mais à un prix encore assez élevé.

Tous équipés pour la TNT

Mais rassurez-vous, sur les 32 pouces (soit une diagonale de 80 cm) des écrans sélectionnés, la différence entre HD Ready et Full HD ne saute pas autant aux yeux que celle entre SD (Standard Définition) et HD Ready.Tous les téléviseurs de ce comparatif sont équipés d’un tuner TNT afin de capter la télévision diffusée en numérique sur le réseau hertzien, ce qui dispense d’acheter un décodeur externe. Si vous habitez dans une zone où la réception de la TNT n’est pas parfaite, vous devrez faire tout particulièrement attention à la qualité du tuner du téléviseur. A cet égard, celui du modèle de Sony s’est montré le plus sensible, suivi par Panasonic. Bien sûr, si la TNT n’est pas encore disponible dans votre région, ces appareils possèdent également un tuner analogique pour recevoir les chaînes hertziennes classiques. Pour tirer réellement parti de ces écrans numériques, il faut les compléter par d’autres appareils audio-vidéo. C’est pourquoi un tour d’horizon des prises d’entrée permettant de connecter une source extérieure s’impose. En plus d’une batterie de prises analogiques, six des modèles testés (Samsung, Sharp, Sony, Panasonic, Philips, Toshiba) proposent deux prises HDMI au lieu d’une seule, permettant d’envisager sereinement toute utilisation future. Ils peuvent aussi servir d’écran d’ordinateur, mais avec des résultats différents. En effet, leur définition d’origine de 1 366 x 768 pixels s’accorde mal avec les résolutions habituelles en informatique. Par conséquent, le téléviseur doit se débrouiller pour afficher correctement l’image, éventuellement en la tronquant. Le téléviseur LG est celui qui offre la meilleure définition (1 360 x 768) une fois connecté à un PC via la prise numérique DVI. Utiliser la prise VGA classique est aussi possible, mais deux modèles (Panasonic et Philips) en sont dépourvus.

Tout est dans l’angle

Au-delà des caractéristiques techniques, la qualité de l’image est, sinon le critère, l’un des prépondérants pour l’achat. Premier défaut récurrent : contrairement aux téléviseurs cathodiques, les écrans LCD pâtissent d’un angle de vision restreint. Concrètement, un téléspectateur en face de l’écran verra une image de meilleure qualité que celui placé sur un côté et regardant en biais. On estime qu’un angle de 100 degrés est satisfaisant, or aucun des modèles testés n’atteint cette valeur, Philips, le meilleur, se limitant à 89 degrés.En complément des mesures du temps de réponse (plus il est court, plus les films seront fluides), du contraste, de l’étendue et de la stabilité des couleurs, le test du jury permet de prendre en compte les sensations du spectateur. Lors de cette épreuve, certains téléviseurs se démarquent véritablement. Le jury a ainsi plébiscité les modèles de Sharp et de Sony, suivis par ceux de JVC.Toutes ces télés ne présentent pas le même type de colorimétrie. Plusieurs (Hitachi, Panasonic, Philips et Toshiba) présentent des couleurs froides marquées par la prépondérance de la couleur bleue. A l’inverse, le modèle de Sony, qui pèche sur le rendu des couleurs vertes, offre une image plus chaude, tirant sur le rouge. C’est d’autant plus un problème que sur l’ensemble des écrans, à l’exception des modèles de Samsung et LG, seuls des réglages prédéfinis sont proposés. Impossible dès lors de personnaliser l’équilibre des couleurs. Le choix final entre ambiances clinique et ensoleillée relève alors du goût de chacun. Rien de tel, rappelons-le, qu’une démonstration en magasin pour se faire un avis.Dernier point : ces écrans plats, plutôt que de reposer sur un meuble, peuvent être accrochés au mur du salon. Vérifiez dans ce cas l’emplacement des prises que vous êtes susceptibles d’utiliser pour votre installation audio-vidéo. En effet, d’un modèle à l’autre, il arrive que des prises deviennent difficilement accessibles une fois l’écran fixé au mur

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Olivier Lapirot